Après avoir réalisé 30% de réduction de leurs émissions de GES, les alumineries québécoises sont prêtes à aider le secteur du transport

0

Dans le cadre des consultations du gouvernement du Québec sur la cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour 2030, l’Association de l’aluminium du Canada (AAC) fait valoir que les alumineries québécoises ont déjà réduit de 30% leurs émissions depuis 1990 et que, à la suite d’investissements massifs, l’industrie produit aujourd’hui l’aluminium avec la plus faible empreinte carbone au monde. Arrivée à la limite de ce qui est technologiquement possible de réaliser en termes de réduction des émissions de GES, l’AAC demande donc que son bilan soit pleinement reconnu et que le secteur des transports, responsable de près de la moitié des GES au Québec (45%) et dont les émissions ont crû de 32,4% depuis 1990, soit mis à contribution. 

 

L’AAC indique également qu’une plus grande utilisation de l’aluminium, notamment pour l’allègement des véhicules automobiles et du matériel de transport en commun, pourrait grandement contribuer à réduire les émissions de GES. La Stratégie québécoise de développement de l’aluminium, adoptée récemment par le gouvernement du Québec, reconnait le rôle important que jouent et peuvent jouer encore davantage les alumineries pour le développement économique du Québec et la lutte aux changements climatiques. 

 

«Nous avons réussi à réduire nos émissions de 30% alors que notre production doublait.  Il est difficile voire impossible pour nous d’en faire plus pour le moment car nous avons atteint la limite du seuil technologique de nos procédés. Nous avons livré notre contribution directe. L’AAC est cependant prête à s’investir et épauler les initiatives de réduction du secteur du transport en travaillant à l’intégration de l’aluminium pour l’allègement des véhicules », résume Jean Simard, président et chef de la direction de l’AAC.

 

Secteur des transports : une cible de choix

Depuis 1990, le secteur industriel et notamment les alumineries ont déployé des efforts considérables  pour réduire les émissions de GES du Québec. Les alumineries québécoises ont fait leur part en investissant pour se moderniser afin d’émettre moins de GES et devenir plus performantes dans l’utilisation de l’énergie. « Les seules réductions effectuées par le secteur de l’aluminium de façon volontaire ont engendré des réductions plus importantes que ce que cherche à obtenir le gouvernement du Québec dans son plan d’action sur l’électrification des transports 2015-2020. Nous sommes fiers d’avoir livré la marchandise, et même plus », explique Jean Simard. 

 

« Depuis 20 ans, tous les efforts de réduction du secteur industriel ont été complètement effacés par la croissance dans les transports routiers. Pendant que les industries québécoises et les alumineries diminuaient leurs émissions de 6,5MT, le secteur du transport routier, en particulier les VUS, les camionnettes et les camions de marchandises, ont augmenté les siennes de 6,7MT », souligne Jean Simard. À ce chapitre, l’AAC supporte l’engagement du gouvernement du Québec d’adopter une norme zéro émission (ZEV), annoncée dans le Plan d’action en électrification des transports 2015-2020.

 

Miser sur l’aluminium ayant la plus faible empreinte carbone de la planète

Plutôt que de taxer la performance d’une industrie compétitive à l’échelle mondiale en lui demandant d’en faire davantage, le Québec devrait plutôt, comme il l’a fait en adoptant la Stratégie québécoise de développement de l’aluminium (SQDA), reconnaitre l’extraordinaire atout stratégique que représente l’aluminium ayant la plus faible empreinte carbone de la planète. Le Québec devrait ainsi s’engager, tel qu’il est prévu dans la SQDA, dans la promotion active de  l’aluminium produit sur son territoire. Plus de 70% de la croissance mondiale sera comblée par de l’aluminium étranger à forte empreinte carbone. L’industrie québécoise pourrait se développer et offrir au monde la meilleure option en approvisionnement pour un métal qui est en lui-même une solution dans la lutte aux changements climatiques. 

 

Autres recommandations de l’AAC à la Commission

L’AAC demande que les réductions antérieures à ce jour soient reconnues et que les décideurs prennent en considération dans les objectifs, les aspects spécifiques dont les limites de chaque secteur. L’AAC recommande au gouvernement de fixer maintenant et à long terme les présentes règles de fonctionnement du Système de plafonnement et d’échange des droits d’émissions de GES, afin que l’industrie québécoise dont celle de l’aluminium évolue dans un contexte règlementaire prévisible lui permettant d’agir de manière à préserver son positionnement concurrentiel sur le marché international. 

 

Finalement, l’AAC fait valoir qu’exiger une cible de réduction supplémentaire pour l’industrie de l’aluminium aurait pour effet immédiat de compromettre la réalisation des projets de développement, qui sont actuellement soutenus par le gouvernement dans le cadre de la SQDA.  

 

À propos de l’Association de l’aluminium du Canada (AAC) 

L’Association de l’aluminium du Canada regroupe les trois grands producteurs d’aluminium primaire au Canada. Ces entreprises exploitent dix alumineries, dont neuf au Québec, et emploient plus de 10 000 personnes. Plus d’information : www.aluminium.ca

 

Source : Association de l'Aluminium du Canada

 

Voir aussi :

La consigne des cannettes et des bouteilles de plastique remise en question

 

Aluminium: SWITCH salue l’intégration de critères de performance économique et environnementale dans les appels d’offres publics

 

Le secteur de l’aluminium pourra contribuer encore davantage au développement économique partout au Québec

Partager.

Répondre