Inventaire québécois des stocks de carbone : une raison de plus de conserver nos milieux sauvages nordiques

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La SNAP Québec accueille avec enthousiasme les efforts du gouvernement pour comptabiliser les stocks de carbone retenus dans la forêt boréale, ses sols et ses milieux humides, ainsi que la volonté d’intégrer ces nouvelles données dans la planification de la conservation de 50% du territoire au nord du 49e parallèle.


La forêt boréale québécoise, un puits de carbone gigantesque

Les chiffres dévoilés ce matin par le Ministre du développement durable, de l’environnement et la lutte aux changements climatiques sont astronomiques : ce sont au moins 15 milliards de tonnes de carbone qui sont stockés dans les tourbières boréales, soit  l’équivalent d’environ 700 années d’émissions annuelles au Québec.

 « Les données dévoilées ce matin par le ministre ajoutent à la nécessité de protéger notre exceptionnelle forêt boréale, et témoignent aussi que les aires protégées – en conservant les stocks de carbone – peuvent directement contribuer à lutter contre les émissions de GES et les changements climatiques », commente Alice de Swarte, directrice générale de la SNAP Québec.
 

Comptabiliser le carbone stocké mais aussi le carbone libéré

« La suite logique de cet inventaire du carbone qui est stocké dans nos forêts, nos sols et nos milieux humides serait de comptabiliser le carbone qui est libéré lors de projets industriels ou d’aménagement du territoire » ajoute Alice de Swarte.

En effet,  le développement industriel et le développement d’infrastructures peuvent impliquer la libération du carbone organique stocké dans la tourbe et les sols, libérant des gaz à effet de serre très puissants. La SNAP rappelle qu’environ un tiers du CO2 d'origine anthropique se trouvant dans l’atmosphère aujourd’hui est dû à des changements dans l’utilisation des terres.

C’est pourquoi la SNAP recommande d’intégrer un mécanisme de comptabilisation des flux de carbone (stocké et rejeté) tant dans le nouveau régime d’autorisation environnementale et la future loi sur les milieux humides, que la politique globale sur les changements climatiques et la mise en œuvre du Plan Nord.

 

Source: SNAP Québec

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