Le « non » catégorique de la CMM démontre qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale pour Énergie Est, selon Greenpeace

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En réaction à l’annonce faite aujourd’hui par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) qui a rejeté  le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada, Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada a affirmé :

« C'est une preuve de plus qu'il n'y a pas d'acceptabilité sociale pour Énergie Est, que ce projet est trop risqué et qu'il ne cadre pas avec le développement des énergies vertes qui doit être opéré au Québec et dans le monde. Le premier ministre Trudeau doit tenir sa promesse de réformer les évaluations environnementales au pays et s'assurer que l'évaluation de ce pipeline n’aille pas de l'avant tant que la réforme du régime mis en place par le gouvernement Harper n'est pas complétée. M.Trudeau a clairement mentionné que les communautés doivent donner leur accord pour que les projets de pipelines puissent aller de l’avant. La décision de la CMM représente un ‘non’ catégorique qui devrait signer l’arrêt de mort de ce projet. » 

Pour sa part, le gouvernement du Québec devra s’assurer de revoir le mandat qu’il envisage confier au Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) de manière à ce que son évaluation d’Énergie Est soit crédible. Rappelons qu’en juin dernier de nombreux groupes environnementaux ont fait part de leur déception parce que le mandat que Québec voulait confier au BAPE comprenait des failles importantes qui en affaibliraient la portée.

Pour Greenpeace, il est évident qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale au Québec pour le projet Énergie Est en raison des risques importants qu’il pose pour l’environnement, l’eau potable et les changements climatiques et de  l’absence de bénéfices réels pour les communautés. Avec l’ajout des 82 municipalités de la CMM et considérant que l’Union des municipalités du Québec a pris position contre le projet, il y a désormais plus de 300 municipalités, représentant la moitié de la population du Québec qui rejettent le pipeline Énergie Est. Selon les résultats d’un sondage SOM mené en novembre dernier,  57% de la population du Québec et 60% de la population de la région métropolitaine de Montréal est en désaccord avec le projet Énergie Est. Ce sondage montrait également que 58% de la population du Québec croit que le gouvernement fédéral devrait suspendre le processus actuel d'examen du projet Énergie Est, le temps de procéder à une réforme du processus d'évaluation environnementale pour garantir que les décisions se fondent sur des études scientifiques et l'intérêt public.

En septembre 2015, Greenpeace a présenté un mémoire dans le cadre de la consultation publique de la CMM sur le projet de pipeline de TransCanada. Dans son mémoire, Greenpeace s’est appuyé sur une vaste littérature scientifique pour justifier le rejet en bloc du projet d’expansion, de transport et d’exportation du pétrole des sables bitumineux, faisant état des nombreux risques qu’il comporte pour la stabilité du climat planétaire, pour la santé humaine,  celle des écosystèmes ainsi que pour l’économie.

 

Source : Greenpeace Canada

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