L’accord exceptionnel pour la protection de la forêt pluviale du Grand Ours en Colombie-Britannique donne de l’espoir en forêt boréale

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Hier, plus de 20  Premières Nations et le gouvernement de la Colombie-Britannique, avec l'appui de Greenpeace, ForestEthics Solutions, Sierra Club BC et cinq compagnies forestières, ont annoncé la ratification de l’accord pour la forêt du Grand Ours. Cette ambitieuse collaboration entre plusieurs intervenants présente un modèle de solutions pour la conservation à grande échelle des forêts et pour le respect des droits autochtones. De plus, elle donne de l'espoir à la résolution de vifs conflits touchant d'autres forêts, comme la forêt boréale du Québec et de l’Ontario qui a toujours un besoin urgent de protection. 

Cette entente stipule que 85 % (3,1 millions d'hectares) de territoire forestier de la forêt du Grand Ours, soit une superficie 60 fois plus grande que l'île de Montréal, sera dorénavant interdit à l'exploitation forestière industrielle. Les 15 % de forêt restants (550 000 hectares) seront soumis aux normes les plus strictes en Amérique du Nord en matière d'exploitation forestière commerciale. La prise de décisions partagée entre la province et les Premières Nations sur l'utilisation des terres de leurs territoires traditionnels s'est également davantage raffermie. 

« Cet accord exceptionnel doit servir de modèle  pour d'autres régions forestières et j'ai bon espoir que ce qui a été accompli pour la forêt du Grand Ours peut également être réalisé pour la forêt boréale, particulièrement au Québec et en Ontario. Passer du conflit à la collaboration est le meilleur moyen de trouver des solutions viables pour les forêts, les communautés, les peuples autochtones et l’industrie forestière », a déclaré Nicolas Mainville, chargé de campagne Forêt chez Greenpeace Canada.

« Cet accord pour la forêt du Grand Ours constitue l'un des plans d’aménagement forestier les plus solides à cette échelle sur la planète, a affirmé Valerie Langer, directrice des campagnes pour les forêts de la Colombie-Britannique chez ForestEthics. Il emprisonne environ 640 000 tonnes d’émissions de carbone par année. » 

« Cet accord garantit l'intégrité écologique d'un réseau immensément riche de forêts anciennes, de fjords et d'îles, qui équivaut à deux fois la taille de l'île de Vancouver. Il représente une grande victoire pour le bien-être des communautés », a déclaré Jens Wieting du Sierra Club BC.

Après cinq années de conflit, dont des barrages routiers et des campagnes de boycott internationales, suivies de 15 ans de collaboration et de négociations, le nouveau modèle de conservation s'appuie sur la science, les droits territoriaux des Premières Nations et l’implication des parties prenantes. L'objectif de cette approche unique vise à maintenir la santé des forêts et de hauts niveaux de bien-être pour les communautés sur l’ensemble des 6,4 millions d'hectares de la forêt du Grand Ours.

Interfor Corporation, Western Forest Products, BC Timber Sales, Catalyst Paper et Howe Sound Pulp and Paper sont les cinq compagnies forestières qui ont travaillé avec les groupes environnementaux pour soutenir le processus. Toutes les parties concernées se sont engagées à produire des rapports de surveillance annuels et à respecter un mécanisme d'examen quinquennal et décennal.

 

Source : Greenpeace Canada

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