Énergie Est – L’opposition déplore le positionnement du gouvernement face à la compagnie albertaine

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Alors qu'avaient lieu hier soir les premières audiences du BAPE concernant le projet Énergie Est, le chef de l'opposition officielle et député de Saint-Jérôme, Pierre Karl Péladeau, a déploré que le premier ministre Philippe Couillard persistait à ne pas défendre les intérêts et les lois du Québec.

M. Péladeau rappelle que même si le premier ministre reconnaît que TransCanada ne respecte pas les lois du Québec, son gouvernement a prolongé les autorisations environnementales pour que l'entreprise puisse réaliser des levés sismiques dans le fleuve. Or, étrangement, cette prolongation a été accordée la veille du dépôt de la demande d'injonction visant TransCanada. « Comment le premier ministre peut-il expliquer que, d'une main, il donne des autorisations et que, de l'autre, il dépose des demandes d'injonction concernant la même entreprise, pour le même projet? », a-t-il questionné.

Ajoutons que malgré les démarches judiciaires inscrites pour faire respecter la loi québécoise, TransCanada s'est présentée aux audiences en invoquant seulement les lois fédérales. « Absolument rien n'a été mentionné quant aux lois et aux règlements qui devraient s'imposer ici, au Québec. Il ne faut pas s'étonner de l'attitude de la compagnie, qui soutient que c'est l'entente qu'elle avait négociée avec le ministre de l'Environnement au printemps 2015 : la tenue d'un BAPE de façade, pour sauver les apparences. Le premier ministre doit rapidement clarifier la situation, étant donné que son gouvernement a, d'une part, déposé une demande d'injonction devant les tribunaux et, d'autre part, accepté que ce BAPE se tienne en dehors des exigences fixées par la loi », a déclaré Pierre Karl Péladeau.

« Est-ce qu'un avis de projet à été déposé par l'entreprise? La réponse, c'est non. Est-ce que des études d'impact ont été produites? Est-ce que ce BAPE doit déboucher sur une autorisation gouvernementale? La réponse est toujours non. Le premier ministre, en laissant ce BAPE de façade se poursuivre, nuit à sa propre cause. Pourquoi Philippe Couillard n'exige-t-il pas que l'entreprise respecte nos lois? Pourquoi ne lance-t-il pas un véritable BAPE? La preuve est faite que ce qui se déroule actuellement n'est qu'un exercice de relations publiques du gouvernement et de TransCanada, qui s'entête à ne déposer ni plan de mesures d'urgence, ni avis de projet, ni étude d'impact. Philippe Couillard doit exiger que la compagnie fournisse toute l'information, pour éclairer les Québécois », a insisté le chef du Parti Québécois.

 

Source : Gouvernement du Québec   

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