La croissance économique ne rime plus avec pollution

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Par Mizaël Bilodeau

 

Selon les données préliminaires de l’Agence Internationale de l’énergie (AIE), l’année 2015 est la deuxième année consécutive où l’on peut associer croissance économique mondiale à la stagnation globale des gaz à effet de serre.

L’agence considère que cette situation établit que l’économie mondiale peut contrôler et même réduire les énergies polluantes et toujours croître malgré tout. L’année 2015 affiche une croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) de l’ordre de 3,1% et une stagnation des émissions de GES estimées à 32,14 Gigatonnes de CO2  pour l’ensemble de la planète. En 2014, elles se situaient à 32,13 Gigatonnes.

Or, l’AIE a indiqué dans son communiqué qu’en quarante ans de récoltes de données, il n’y a eu que quatre périodes de réduction ou de stagnation de GES et quelles étaient toutes liées à des crises économiques. Il s’agit donc du premier indice qu’il est possible de dissocier l’expansion de l’économie à une augmentation de l’incidence de tous les secteurs de l’économie au réchauffement planétaire.

La Chine et les États-Unis, les deux plus grands pollueurs ont vu leurs émissions réduites respectivement de 1,5% et 2% en 2015. Tributaire dans une large mesure à une réduction de l’utilisation du charbon, la Chine demeure toujours la championne des investissements en énergies renouvelables, tandis que les américains doivent leur diminution à la transition vers des sources de carburant moins polluantes tel que le gaz naturel.

Les pays en développement d’Asie, tel que l’Inde ou l’Indonésie, ainsi que l’ensemble du Moyen-Orient ont vu leurs émissions augmenter, ce qui a annulé les réductions des deux grands pollueurs et conduit à une simple stagnation des émissions. C’est depuis 2013 que les émissions se sont maintenues; elles étaient à 32,07 gigatonnes.

Plus de détails seront filtrés lors de la publication « World Energy Outlook » en juin prochain. L’AIE compte y inclure, dans une large mesure, une analyse sur les effets de la pollution atmosphérique sur la santé des gens qui résulte annuellement à la mort prématuré de 7 millions de personnes dans le monde.

 

Mizaël Bilodeau pour GaïaPresse

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