« Touche pas à mon char ! » En pleine semaine du Grand Prix, peut-on réfléchir à notre relation à l’automobile ?

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Le 7 juin 2016 à 12 h 15, à quelques jours du Grand Prix du Canada, la Maison du développement durable de Montréal présente, en collaboration avec le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal), une discussion sur notre incapacité collective à renverser la dépendance à l’auto solo, alors que les conséquences négatives de son utilisation n’ont jamais été aussi bien documentées.

« Ce panel, qui s’intéresse à la symbolique de l’automobile en 2016, vise à amorcer une réflexion psychosociale et à mieux comprendre nos comportements irrationnels avec elle », résume Félix Gravel, responsable des campagnes transport, GES et aménagement du territoire au CRE-Montréal, idéateur du panel et panéliste. « Nous voulons stimuler une réflexion créative afin de cerner, de décortiquer et de documenter la problématique de la dépendance à l’auto solo tout en identifiant des pistes d’actions qui pourraient permettre de réduire son influence, voire de la contourner », précice-t-il.

Le panel sera animé par Philippe Bourke, directeur général du Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ).


Prendront la parole :

  • Richard Messier, président, la Boîte de Comm, Stratégie et Production
  • Florence Sara G. Ferraris, journaliste pour Le Devoir
  • Félix Gravel, responsable des campagnes transport, GES et aménagement du territoire au CRE-Montréal

Contexte

Le modèle dominant d’occupation du territoire et de mobilité est largement conditionné par la propriété et l’usage individuel de l’automobile. Or, l’auto solo est un mode de transport très énergivore et coûteux (tant individuellement que collectivement) qui a bien peu de sens en 2016 étant donné les nombreux désavantages associés à ce mode de vie et les avantages connus des autres solutions.
 

L’auto solo est en effet directement associée à de nombreux problèmes socioéconomiques importants :

  • sur le plan environnemental : épuisement des ressources, pollution de l’air, émission de GES, perte de milieu naturel et de biodiversité, etc.
  • sur le plan social : impact négatif sur la santé publique (maladies chroniques, sédentarité, morbidité, sécurité), accès inéquitable à la mobilité (dont région éloignée), qualité de vie réduite (place de l’auto et des stationnements, bruit), vulnérabilité aux risques climatiques et économiques (faible résilience), etc.
  • sur le plan économique : explosion des coûts des infrastructures et de leur entretien, coût de la congestion (dont une perte de productivité), balance commerciale largement déficitaire (pétrole + voitures = 27G$ = 5% du PIB), part croissante des dépenses des ménages allouées au transport (18% des dépenses courantes), etc.
  • Malheureusement, la compréhension globale et intégrée de cette problématique complexe n’est que partiellement acquise.


À propos des panélistes


Richard Messier, président, la Boîte de Comm, Stratégie et Production
Reconnu pour son talent de créateur et de concepteur, il s’emploie depuis bientôt 30 ans à réaliser les stratégies de communication et les campagnes de positionnement les plus novatrices. Son expertise en conseil stratégique, en gestion de crise, en relations publiques et en marketing a été acquise au sein de diverses sociétés d’État, du ministère de l’Environnement et auprès d’une clientèle vaste et variée.

Il fonde et dirige l’agence de publicité le Groupe Nuages (incluant Caron Publicité) et crée notamment la Société de promotion Qualité-Québec, en collaboration avec le Mouvement Desjardins, dont il assure la direction générale pendant près de deux ans. Il est le président fondateur de la Boîte de Comm, Stratégie et production, où il a dirigé plus d’un millier de mandats principalement dans les domaines de l’environnement, de la culture, de la santé, de l’éducation et de l’emploi.

De 2009 à 2014, M. Messier dirige la division Stratégie Conseil de Léger, où il conçoit et réalise des stratégies en communication, positionnement, marketing et à aires publiques.

Florence Sara G. Ferraris, journaliste pour Le Devoir
Florence Sara G. Ferraris est journaliste pour Le Devoir depuis 2012. Passionnée par les questions urbaines, elle s'occupe de la page « Sur la route », la rubrique transport du quotidien montréalais, depuis plus d’un an. Son travail à titre de journaliste l'a amenée à couvrir de nombreux sujets liés aux transports, mais aussi à l'aménagement urbain, au patrimoine et à la diversité sociale dans les villes. Florence est actuellement candidate à la maîtrise en Études urbaines à l'Université du Québec à Montréal. Elle détient également un baccalauréat en journalisme de la même institution universitaire.

Félix Gravel, responsable des campagnes de transport, GES et aménagement du territoire au CRE-Montréal
Titulaire d’un baccalauréat en urbanisme et d’une maîtrise en études urbaines de l’UQAM, Félix Gravel a travaillé en urbanisme dans plusieurs arrondissements de la Ville de Montréal, notamment sur les plans locaux de déplacements et sur la révision des règlements en matière de verdissement et de stationnement. Depuis 2014, il est responsable des campagnes de transport, GES et aménagement du territoire au CRE-Montréal et il œuvre à sensibiliser les décideurs à développer les conditions d’une mobilité durable. Pour limiter l’impact de l’auto en ville, le CRE-Montréal met en valeur la dimension environnementale du stationnement à travers la diffusion d'un guide, la coordination du PARK(ing) Day Montréal, la réalisation d’études et la coordination de projets pilotes. Félix Gravel est aussi porte-parole de Piétons Québec, qui vise à transformer les environnements urbains, réglementaires et culturels afin d’améliorer la sécurité et le confort de toutes les personnes se déplaçant à pied.


Information générale

Durée de l’événement : 1 h. Contribution suggérée : 5 $. Pour réserver : lamdd.org/rsvp

La Maison du développement durable tient à remercier les panélistes, le CRE-Montréal, le RNCREQ, le journal Métro, Novae, Copticom, ainsi qu’Alcoa, son partenaire principal à la programmation. Les émissions de GES liées au transport des participants de la programmation 2016 sont compensées grâce à un partenariat avec Planetair.

 
 
Source : La Maison du Développement Durable 
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