Abandonnez le pétrole mais pas les anticostiens !

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Depuis plusieurs années, Nature Québec est préoccupé par l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures à Anticosti. Alors que des premiers forages avec fracturation hydraulique sur l’île viennent d’être autorisés dans la controverse, l’organisme compte intensifier ses actions et déploie la campagne Futur Anticosti, une campagne de sensibilisation et des actions pour un avenir sans pétrole à Anticosti.

« Nous sommes très actifs dans le dossier Anticosti depuis plusieurs années. Nous passons aujourd’hui à une nouvelle étape : nous avons une responsable de campagne qui travaille sur les enjeux et le devenir de l’île et assure une veille régulière sur Anticosti. Afin d’aller plus loin dans notre démarche, nous serons prochainement à Anticosti, à la rencontre de la communauté, afin d’échanger sur des alternatives de développement pour cette île remarquable », mentionne Michel Bélanger, président de Nature Québec.

Rappelons que déjà en 2013, Nature Québec avait réuni plusieurs spécialistes pour discuter des enjeux du pétrole à Anticosti. Plus récemment, l’organisme a produit un rapport intitulé Anticosti et pétrole : Faits, enjeux et perspectives d’avenir.
 

On a tellement mieux à faire

« Nous sommes convaincus que le futur d’Anticosti réside dans le développement durable de ce territoire et la mise en valeur de sa biodiversité. La préservation d’une rivière fragile et emblématique comme la rivière Jupiter peut être un atout majeur pour miser sur le développement de l’écotourisme. Il existe néanmoins des enjeux importants sur lesquels il faut se pencher, notamment les conditions d’accès à l’île d’Anticosti. Les actions de Nature Québec s’inscrivent dans cette vision de développement à laquelle le gouvernement du Québec doit travailler de concert avec les îliens. Notre message au gouvernement est clair : Abandonnez le pétrole mais pas les Anticostiens », mentionne Sophie Gallais, responsable de la campagne Anticosti à Nature Québec.


Le pouvoir de dire non

Le premier ministre Philippe Couillard mentionnait récemment que le « délabrement » d’Anticosti ne porterait pas sa signature, mais qu’il avait les mains liées par un « contrat malheureux ».  Hier encore, il a affirmé comprendre l’opposition des Innus au développement des hydrocarbures sur Anticosti et ne pas être «  à l’aise » avec le prélèvement de 30 millions de litres d’eau pour des forages.

«Les autorisations de prélèvement  et de traitement des eaux usées rendues publiques ne contiennent aucune information, ce qui suscite de vives inquiétudes quant aux procédés utilisés, la durée du pompage, etc., nous avons demandé à ce que les documents accompagnant l’octroi des autorisations nous soient divulguées », explique Alain Saladzius président de Fondation Rivières et administrateur de Nature Québec.

Nature Québec estime que cette situation pose de sérieuses questions quant à la cohérence des actions du gouvernement dans le dossier Anticosti. « Nature Québec va poursuivre ses actions pour que le gouvernement soit passe de la parole aux actes et que M. Couillard nous assure qu’il a les coudées franches pour ne pas s’engager dans la voie de l’exploitation pétrolière sur Anticosti. Il faudra également s’assurer que les habitants de l’île ne soient pas laissés en marge de tout projet de développement » conclut  Sophie Gallais.

 

Source : Nature Québec

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