Contrat ferme avec l’Ontario : les groupes environnementaux réclament plus de transparence d’Hydro-Québec

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Les membres du Regroupement des organismes environnementaux en énergie (ROEÉ) accueillent avec satisfaction le contrat en trois volets avec l’Ontario confirmé par les premiers ministres respectifs le 21 octobre dernier, pourvu que l’échange saisonnier de 500 MW prévu à l’entente afin de répondre aux besoins du Québec en période de pointes hivernales soit enfin reconnu par Hydro-Québec, notamment en l’incluant à son bilan en puissance devant la Régie de l’énergie. « Dans le cas contraire, ce volet de l’entente n’est que de la poudre aux yeux », postule Christian Simard directeur de Nature Québec et membre du ROEÉ.

À ce jour, Hydro-Québec, dans ses activités de distribution, a toujours nié être partie prenante à l’entente d’échange de puissance intervenu entre l’Independent Electricity System Operator (IESO) et Marketing d’énergie Hydro-Québec, une filiale d’Hydro-Québec Production. Hydro-Québec affirmait ne pas disposer d’assez de puissance pour les pointes d’hiver, justifiant ainsi le recours à la centrale thermique de TransCanada Energy Ltd à Bécancour. C’est d’ailleurs toujours le cas dans la présente cause tarifaire devant la Régie de l’énergie, puisqu’aucune contribution en puissance provenant de l’Ontario n’est inscrite au bilan en puissance de l’entreprise, ce qui fausse l’information fournie par la société d’État à la Régie.

Pourtant, Hydro-Québec reconnaît cette contribution en puissance lorsque vient le temps de rassurer la Northeast Power Coordinating Council (NPCC) qui a le mandat de promouvoir la fiabilité des réseaux électriques du nord-est du Canada et des États-Unis. « Hydro-Québec doit cesser de dire une chose aux Américains et son contraire aux Québécois », clame Emmanuel Cosgrove, directeur d’Écohabitation et membre du ROEÉ. « Le premier ministre Couillard se doit de rappeler la société d’État à l’ordre dans ce dossier », souligne monsieur Cosgrove.

Selon le ROEÉ, l’échange saisonnier de puissance avec l’Ontario fait partie des alternatives à l’utilisation de la centrale de Bécancour, au même titre que les activités de gestion de la demande en puissance et le stockage d’électricité à grande échelle.

Rappelons qu’à l’initiative du ROEÉ, la décision autorisant Hydro-Québec à utiliser la centrale de Bécancour en périodes de pointe a été révisée par la Régie de l’énergie, ce qui épargne des dizaines de millions de dollars aux clients d’Hydro-Québec dont les besoins en puissance ont diminué considérablement et qui a récemment admis ne pas avoir besoin de cette centrale. Le ROEÉ s’oppose aussi au passe-droit à la Loi sur la Régie de l’énergie demandé par Hydro-Québec pour conclure des contrats de gré à gré plutôt que d’aller en appel d’offres.

 

Source : ROEÉ

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