Le mésangeai du Canada, emblème national : un choix surprenant mais logique

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QuébecOiseaux tient à souligner la nomination du Mésangeai du Canada à titre d’emblème aviaire du Canada, annoncée cette semaine par la Société géographique royale du Canada, à la suite d’une consultation publique ayant débuté en janvier 2015. Les détails n’ont pas encore été dévoilés, mais on peut supposer que le gouvernement canadien profitera du 150e anniversaire de la Confédération pour officialiser cette nomination.

Crédit photo : Eric Bégin

Crédit photo : Eric Bégin

Depuis l’annonce de la décision mercredi dernier, les réseaux sociaux se sont enflammés à savoir si le mésangeai était le bon choix ou pas, d’autant plus que l’espèce s’est classée au troisième rang du scrutin populaire. Au Québec, la grande majorité des ornithologues qui connaissent bien les oiseaux se majoritairement ralliés derrière cette nomination alors que la population en général se demande encore quel est cet oiseau dont ils n’avaient encore jamais entendu parler.

Voici quelques raisons soulevées par des ornithologues d’expérience expliquant pourquoi le Mésangeai du Canada représentait l’option logique:

  • Exclusion des emblèmes provinciaux. Il serait maladroit que le Canada adopte comme emblème une espèce déjà choisie par l’une de ses provinces. Ceci exclurait donc de la liste, six espèces soient : le Plongeon huard (Ontario), le Harfang des neiges (Québec), la Mésange à tête noire (Nouveau-Brunswick), le Grand Corbeau (Yukon), le Macareux moine (Terre-Neuve-et-Labrador), et le Geai bleu (Île-du-Prince-Édouard).
  • Espèce résidente. Situé en zone tempérée, le Canada est caractérisé par ses quatre saisons. Notre emblème devrait donc idéalement être représentatif de cette réalité en affrontant les rigueurs de l’hiver, comme nous le faisons. Désigner une espèce qui fuit l’hiver pour se réfugier plus au Sud paraîtrait plutôt insensé. C’est le cas notamment du Plongeon huard, de la Bernache du Canada et du Grand Héron.
  • Aire de répartition à l’échelle canadienne. Idéalement, l’espèce désignée comme emblème devrait pouvoir s’observer presque partout au Canada. Évidemment, le Canada couvre un très vaste territoire. Par exemple, la majorité des Canadiens vivant à l’ouest du Québec auront probablement bien du mal à se reconnaitre dans le Macareux moine.
  • Espèce dont les populations se retrouvent surtout au Canada. Pour bon nombre de personnes, il peut s’agir du critère le moins important, mais tant qu’à choisir un emblème, le choix d’une espèce qui évoque instantanément le Canada serait souhaitable. Alors que la plupart des espèces considérées s’observent autant aux États-Unis qu’au Canada, et même en Europe et en Asie pour certaines espèces, l’aire de distribution du Mésangeai du Canada se situe presque exclusivement au Canada.

À cela s’ajoutent les traits de comportement du mésangeai que l’on peut facilement comparer aux Canadiens ainsi qu’à son importance dans la culture autochtone. Bref, compte tenu de toutes ces raisons, on ne peut qu’être en accord avec le choix du Mésangeai du Canada et espérons que le gouvernement du Canada l’officialisera dans les prochains mois.

Source : QuébecOiseau

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