Greenpeace salue le nouveau moratoire sur les permis pétroliers et gaziers en Arctique

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En réaction à l’annonce du gouvernement canadien qui désignera toutes les eaux arctiques canadiennes comme étant indéfiniment interdites d’accès aux futures concessions pétrolières et gazières extracôtières, Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace Canada a déclaré:

“L’annonce d’aujourd’hui est une avancée majeure pour l’Arctique, ses habitants et la planète. Les forages pétroliers extracôtiers représentent une menace sérieuse pour la région et le monde entier en raison des risques de déversements d’hydrocarbures et d’emballement du climat planétaire. La science est claire : si le Canada souhaite respecter ses engagements climatiques et maintenir le réchauffement planétaire en deçà de 2 degrés, et le plus près possible de 1.5 degrés, le pétrole extrême, comme celui de l’Arctique, doit rester dans le sol. Greenpeace salue ce moratoire comme étant une étape significative en vue de l’adoption par le gouvernement d’une approche basée sur la science pour tous les projets de développement économique en Arctique.”

Bien que l’annonce d’aujourd’hui soit positive, elle pourrait aller plus loin en garantissant une protection permanente et complète de l’Arctique, tel adoptée par Obama aux États-Unis. Le moratoire d’aujourd’hui exclut un grand nombre de permis pétroliers actuellement en vigueur dans l’Arctique canadien.

Levées sismiques controversées

Les pétrolières envisagent toujours avoir recours aux détonations sismiques pour l’exploration pétrolière et gazière dans les eaux fragiles de la Baie de Baffin dans l’Arctique canadien dès cet été, et ce, malgré la forte opposition des Inuits et de la société civile qui déplorent les risques sur les écosystèmes, la faune et les communautés qui en dépendent. Suite à ce nouveau moratoire, il serait totalement illogique d’autoriser l’utilisation de détonations sismiques. Le gouvernement devrait immédiatement mettre fin à toute exploration pétrolière et gazière dans l’Arctique canadien, dans l’attente des résultats de son évaluation scientifique du cycle de vie liée au climat et à la vie marine qui se fera dans cinq ans. Procéder à des levées sismiques controversées et risquées serait un non-sens alors que le gouvernement indique qu’il n’accordera probablement pas de nouveaux permis d’exploration pétrolière. Aucun développement de quelque nature que ce soit ne devrait se faire sans le consentement explicite, préalable et éclairé des communautés Autochtones et Inuites concernées.

Le gouvernement devrait immédiatement mettre fin aux permis d’exploration pétrolière existants dans l’Arctique canadien. Si le gouvernement respecte sa promesse de procéder à des évaluations climatiques dignes de ce nom, cela signera rien de moins que l’arrêt de mort du pétrole arctique.”

Source: Greenpeace Canada

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