Un nouveau manteau pour l’hiver à base de « mauvaises herbes »

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Il est loin le temps du manteau en vison pour être la plus belle. Relégué au fond du placard à vêtements, aujourd’hui il a laissé sa place au tissu d’eucalyptus, au pull en bambou, au tee-shirt en ananas, au drap de chanvre et au lin ou encore au manteau aux orties. Des végétaux qui fleurissent sur le marché de la mode.

Des produits naturels aux milles propriétés : régulateurs d’humidité, anti-transpirants, légers, non animal, non pétrochimique, anti-uv, thermorégulateurs … et plus scientifiquement avec une grande richesse en cellulose, polymère de glucose, structuré naturellement en micro-fibrilles. L’avantage de ces dernières, elles sont plus aisément extractibles des végétaux. Les fibres naturelles extraites proviennent des tiges, des feuilles, des fruits….

Pour exemple, du lin, du chanvre, du ramie ou de la jute, on extrait les fibres de la tige. Pour le coton ou le kapok, il faut récolter les poils séminaux de leur graine. Pour les fruits, il s’agit d’extraire les fibres dures des feuilles ou de l’écorce des fruits comme pour le cocotier, le palmier de l’équateur, le jonc, le raphia. Milles trésors et milles nouveaux tissus sont donc présents autour de nous dans la nature.

Ces matières premières ont un coût peu élevé et sont disponibles localement ; deux arguments forts pour l’industrie de la mode. Les fabricants peuvent extraire la matière, la transformer et réaliser des exemplaires uniques de vêtements. Pour l’heure, cette industrie de la mode au naturelle est encore balbutiante. et commence tout juste à germer…..

L’asclepiade, la soie du Québec

La première récolte d’Asclepiade, une soi-disant mauvaise herbe, devenu rapidement la soie du Québec a connu sa première récolte à échelle industrielle en 2015 avec 100 hectares soit 2500 manteaux par hectare. Les producteurs veulent déjà multiplier cette récolte par 10.

Un produit 100% québécois qui a fait ses preuves en mai 2016 sur le mont Everest. L’alpiniste Jean-François Tardiff l’a expérimenté via une combinaison à base de fibre d’asclepiade. Cette mauvaise herbe est un véritable isolant synthétique ce qui rend le textile chaud et léger.

Au Canada, le fabricant de manteaux d’hiver Quartz est la première entreprise à commercialiser un manteau destiné à la vie de tous les jours. Un manteau peu coûter en moyenne 800 dollars pour un hiver chaleureux.

Alors avec les premières neiges, êtes vous prêt à investir dans ce manteau 100 % écologique et québécois ?

 

Pour en savoir plus :

http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/textiles/

http://www.lapresse.ca/la-voix-de-lest/actualites/201606/02/01-4987837-la-fibre-dasclepiade-fait-ses-preuves-sur-leverest.php

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Les innovations technologiques liées à l’environnement

Par Karine Jehelmann pour GaïaPresse

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