Les plantes envahissent les villes

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Par Karine Jehelmann pour GaïaPresse

Murs végétalisés, plantes bioluminescentes, plantes capteuses de la qualité de l’air ou tout simplement plantes comestibles, elles sont de retour dans les cités urbaines. Au coeur de cette replantation : le citoyen.

A Montréal, les ruelles vertes ont fait leur apparition en 1997 au Plateau avec l’aménagement de la ruelle formée par les rues Napoléon, Roy, Du Parc-Lafontaine et Mentana. Depuis une cinquantaine de rues ont fleuri.

Le constat : l’amélioration de la qualité de l’air, la réduction des bruits, le combat contre la criminalité et ce grâce à la présence citoyenne dans la rue. Une innovation naturelle donc qui s’allie aujourd’hui aux innovations technologiques.

Glowing plants
Photo : Dezeen

Photo : Dezeen

Aux Etats-unis, le projet « Glowing plants » vise à donner artificiellement de la bioluminescences aux plantes. Objectif des chercheurs : rendre obsolète l’éclairage urbain. Ces chercheurs, trois biohackers inspirés de la féérie de Pandora dans le film Avatar.

Le concept : transférer la capacité biologique naturelle qu’ont certains animaux à émettre la lumière telle que la luciole à des végétaux qui n’en sont pas dotés. Grosso modo, ils ont réussi et leur projet financé sur la plateforme de crowdfunding Kickstarter devrait voir le jour d’ici quelques mois selon leurs prévisions.

Des plantes contre la pollution

Autre innovation, les plantes contre la pollution. Une ville, un parking, des pots d’échappement…un lieu parfait pour expérimenter des murs végétaux. Les pots d’échappements sont rejetés directement dans un mur végétal. Les bactéries et champignons qui se sont développés sur les racines filtrent les polluants. Les feuilles absorbent le dioxyde de carbone pour le transformer en oxygène. Cette expérience a eu lieu à Lyon en France et a été reproduite sur une autoroute au nord de Paris. Un cube végétal a été installé à proximité du péage. Objectif : assainir l’air ambiant avant de le rejeter à l’intérieur des cabines de péage.

Qualité de l’air
Photo : Ganymède

Photo : Ganymède

Et pour commencer cette année 2017, le petit dernier qui devrait éclore d’ici peu, Ganymède. Un objet en forme de plantes équipé de capteur de couleurs, informe les passants de l’état de la qualité de l’air ambiant en un coup d’oeil. La plante objet contient des capteurs qui calculent les taux d’humidité, de CO2, de monoxyde de carbone et de fines particules fines dans l’air. Ces données sont connectées et recueillies au sein d’une application qui permet de connaître en temps réel la qualité de l’air. Encore en phase prototype, l’idée a recueilli de nombreux soutiens. Les prototypes ont couté en moyenne 200 euros, de quoi équiper les particuliers. Affaire à suivre et belle année à tous ces projets.

Que pensez-vous de l’alliance de la nature et de la technologie ?

Pour en savoir plus 
  • http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-plantes-bioluminescentes-pour-eclairer-les-villes_37626
  • http://fr.euronews.com/2013/09/19/les-plantes-remedes-contre-la-pollution-des-villes
  • http://www.glowingplant.com/

Karine Jehelmann pour GaïaPresse

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