La loi 102 n’est pas à la hauteur des défis environnementaux actuels, pour Québec Solidaire

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À l’occasion de l’adoption du projet de loi 102, Québec solidaire a voté contre une modernisation de la Loi sur la qualité de l’environnement, qui même si elle comporte de nombreuses avancées, ne va pas assez loin.

« Face à l’impératif de lutter contre les changements climatiques, pour la préservation de la biodiversité et devant l’urgence de transformer en profondeur notre modèle économique, il est évident que cette loi aurait mérité d’aller plus loin pour rétablir un équilibre avec un développement plus viable », souligne Manon Massé, coporte-parole de Québec solidaire.

Québec solidaire a souhaité inscrire sa dissidence pour éviter que le projet de loi ne soit adopté à l’unanimité.

« Trop souvent, les gouvernements répètent que leurs projets de loi ont été adoptés à l’unanimité pour mieux faire oublier les enjeux non résolus. Le lourd bilan environnemental du gouvernement Couillard en dit long sur son parti pris en faveur des lobbys pétroliers, gaziers et miniers. Nous ne pouvions voter en faveur d’un loi qui renvoie un grand nombre d’orientations fondamentales à des règlements que nous ne connaissons toujours pas », précise Mme Massé.

Le projet de loi 102 présente des avancées que Québec solidaire tient à souligner, notamment une plus grande transparence du processus d’autorisation environnementale, un encadrement des évaluations environnementales stratégiques ainsi qu’une prise en compte des changements climatiques et des émissions de gaz à effet de serre.

Une loi plus contraignante

Manon Massé rappelle toutefois que la nouvelle Loi sur la qualité de l’environnement aurait dû être contraignante pour empêcher les projets qui compromettront l’atteinte des cibles climatiques du Québec. Québec solidaire s’inquiète également de la nouvelle possibilité pour le gouvernement de transférer ses responsabilités d’autorisation environnementale au gouvernement fédéral. Le projet de loi 102 ne permet pas aux municipalités d’adopter des règlements plus contraignants afin de protéger leur eau potable.

«L’augmentation des pouvoirs discrétionnaires du ministre de l’Environnement risque de politiser le processus d’autorisation et ouvre la porte à une pression accrue des lobbys économiques. Après l’adoption sous bâillon de la Loi sur les hydrocarbures et le très laxiste Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection, nous avons toutes les raisons de craindre les projets pilotes que la nouvelle loi rend possible, surtout quand on sait que l’industrie du gaz de schistes fait des pressions pour le retour de la fracturation hydraulique à laquelle la population du Québec dit non », conclut Mme Massé.

Source : Gouvernement du Québec

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