Pas de zoo pour les caribous de Val-d’Or

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En réponse à l’annonce par le Zoo de St-Félicien de refuser de prendre en charge la harde de caribous de Val-d’Or, forçant ainsi le gouvernement du Québec d’annuler sa décision, les groupes environnementaux ont poussé un soupir de soulagement.

« Nous avions promis aux caribous qu’ils demeureraient dans leur habitat jusqu’à leur mort naturelle, c’est ce qui arrivera,» a déclaré Henri Jacob, d’Action Boréale.

Olivier Kolmel, chargé de la campagne Forêt de Greenpeace a ajouté qu’il était encourageant de voir le Zoo de St-Félicien faire front à la décision du gouvernement d’extraire les caribous menacés de leur habitat naturel pour les mettre dans un zoo. Le fait que les scientifiques et les peuples autochtones aient été complètement surpris par ce schéma, et l’ont seulement découvert dans les médias, montre clairement un manque de transparence et de consultation de la part du gouvernement  – une lacune qui doit être abordée.

Reconsidérer le tracé et fermer les accès

Si le ministre responsable des forêts, M. Luc Blanchette est sincère dans sa volonté d’accorder une chance de survie à cette espèce menacée, il doit, comme l’a recommandé il y a quelques jours le BAPE, reconsidérer le tracé du chemin de la compagnie forestière Eacom, sursoir à la récolte forestière dans l’habitat du caribou et en fermer les accès aux véhicules tout terrain de tout genre.

Enfin, pour éviter que le ministre responsable à la fois de la faune et des forêts (MFFP) se retrouve à nouveau dans une situation similaire et qu’il ait encore à trancher entre le principe de conservation et celui d’exploitation: «Le ministère doit être scindé afin de redonner la liberté de parole aux biologistes pour qu’ils exercent un contrepoids aux volontés des ingénieurs qui ont par dessus tout le mandat de fournir la matière ligneuse aux compagnies forestières », réclame Henri Jacob

Pour Louise Héneault-Ethier, chef de projets scientifiques à la Fondation David Suzuki, bien que la situation soit très grave, il est réconfortant d’apprendre que cette harde aura peut-être encore une chance de survivre dans son environnement naturel, et qu’elle continuera de rappeler chaque jour l’importance de préserver la forêt boréale dans un état qui permet la survie de sa riche biodiversité et des populations qui en dépendent ».

Source : Action Boréale et Greenpeace

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