Pour un développement éolien responsable aux Îles de la Madeleine

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Faisant suite aux audiences du BAPE (Bureau d’audiences publiques sur l’environnement) tenues à Cap-aux-Meules le 3 mai et portant sur «Les enjeux liés à l’implantation d’éoliennes dans l’habitat floristique protégé de la Dune-du-Nord aux Îles-de-la-Madeleine », le Comité ZIP des Îles-de-la-Madeleine tient à faire part des grandes lignes du mémoire qu’il entend déposer bientôt.

Nous sommes en faveur d’un développement durable pour notre communauté, lequel passe, croyons-nous, par les énergies renouvelables dans lesquelles s’inscrit naturellement un développement de la filière éolienne. Nous sommes d’avis que si le processus est respectueux de l’environnement fragile des îles et se fait selon une approche intégrée tenant compte non seulement de la présence d’une plante menacée comme le corème de Conrad, mais de tout le milieu dunaire environnant dont la qualité est garante de cette biodiversité exceptionnelle, notre organisme est prêt à mettre son expertise à profit afin de permettre le développement le plus harmonieux possible, pour le mieux-être de toute notre communauté.

En effet, tout comme nous l’avions écrit dans le mémoire que nous avions produit en 2007 lors de la consultation publique sur le développement de l’énergie éolienne sur notre territoire, nous accroîtrons ainsi la sécurité d’approvisionnement en électricité tout en réduisant notre empreinte énergétique en gaz à effet de serre, par la production de cette énergie verte et renouvelable. Ce développement permettra aussi de démontrer une prise en mains et une responsabilisation de notre communauté, tout en étant associé à diverses retombées locales comme l’amélioration de la compréhension de nos milieux fragiles par le biais de recherches faites localement et axées sur ce milieu dunaire mal connu au Québec. L’obtention de telles connaissances scientifiques est fondamentale pour s’adapter aux changements de notre milieu, qui seront de plus en plus accentués dans un contexte de changements climatiques.

Minimiser les impacts potentiels

Tout type de développement a cependant des impacts sur un milieu restreint comme le nôtre et demande forcément certains sacrifices, pour le mieux-être futur de toute une communauté. Il conviendra de faire différemment dans notre milieu, afin de minimiser les impacts potentiels. Lors des audiences, nous avons eu la démonstration que des mesures de mitigations peuvent réduire grandement les impacts de tels développements.

Nous avons aussi réalisé que les scientifiques de l’environnement de notre territoire (CERMIM et organismes en environnement) et de notre région (Laboratoire de dynamique côtière de l’UQAR par exemple) possèdent une somme de connaissances uniques qu’il est essentiel de considérer et de mettre à profit dans l’objectif de minimiser les impacts négatifs pour notre territoire dans un tel projet. Ainsi notre organisme pourra veiller à ce qu’un développement durable de telles activités anthropiques, réalisées en zones côtières, s’effectue de manière harmonieuse avec les autres usages, en respect de cet environnement fragile et en tenant compte de l’avènement des changements climatiques.

Tout comme en 2007, nous saluons ainsi l’action proactive que viennent de réaliser nos autorités locales municipales en terme de développement futur pour notre archipel et les assurons de notre entière collaboration. Dans l’espoir de contribuer à ce que la population madelinienne puisse continuer à favoriser un développement qui respecte et qui améliore les conditions de notre insularité.

Source : ZIP Îles de la Madeleine

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