Aménager les passages à niveau pour la sécurité des citoyens

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Passage à niveau sur la piste des carrières © Ville de Montréal

Au moment où les négociations au sujet des passages à niveau stagnent entre la ville de Montréal et les compagnies de chemin de fer du Canadien Pacifique (CP) et du Canadien National (CN), le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) exhorte le gouvernement du Canada à modifier la Loi sur la sécurité ferroviaire (Loi) afin de contraindre ces dernières à respecter le droit à la mobilité des citoyens, des entreprises et des municipalités en aménageant ces passages.

L’entêtement du CP et du CN à refuser l’aménagement de passages à niveau, entravant ainsi la circulation entre les quartiers, démontre clairement la vétusté de la Loi. L’omnipotence de ces compagnies en ce qui concerne l’aménagement de leurs emprises et leurs impacts sur le milieu environnant n’est tout simplement plus acceptable en 2017. L’absence de passages qui prévaut actuellement sur le territoire montréalais contraint les piétons et les cyclistes à faire des détours de plusieurs kilomètres afin d’éviter les voies ferrées.

« L’aménagement de passages à niveau sécuritaires est nécessaire afin de contrecarrer les frontières urbaines que sont les voies ferrées. Refuser ces passages, c’est choisir de nuire à la mobilité de la population, c’est décourager l’utilisation des modes de transport actif et c’est compromettre la sécurité des citoyens. Le gouvernement fédéral ne peut accepter les bras croisés que deux des plus grandes entreprises canadiennes rejettent aussi facilement leur devoir de bon citoyen corporatif. La Loi doit être changée.» affirme Félix Gravel, directeur adjoint et responsable des campagnes transport, GES et aménagement du territoire au CRE-Montréal.

Pendant ce temps à Montréal

Le CP a refusé à plusieurs reprises l’aménagement des six traverses proposées par la ville de Montréal. Après que la Ville ait effectué une étude des besoins et de faisabilité sur l’ensemble de cette voie du CP, elle a entrepris des démarches de médiation auprès de l’Office du transport du Canada. En 2017, la Ville tente un dernier recours en arbitrage devant l’Office des transports du Canada, afin que les secteurs centraux de Montréal puissent être décloisonnés et qu’il y ait un meilleur accès au métro ainsi qu’aux services pour les milliers de travailleurs et visiteurs.

Du côté du CN, la présence importante de son réseau de chemin de fer rend extrêmement complexe les déplacements interquartiers. Pointe-Saint-Charles en est un bon exemple avec des viaducs peu nombreux et non sécuritaires faisant obstacle aux déplacements en transport actif. Les lacunes en sécurité sont particulièrement inquiétantes dans les secteurs à haut trafic comme la passerelle Saint-Ambroise dans le quartier Saint-Henri.

Une pétition déposée à la Chambre des communes

Des liens interquartiers doivent être créés là où les effets de frontière urbaine des voies ferrées se font le plus sentir. C’est un besoin de mobilité essentiel qui doit aussi être revendiqué par la population elle-même.

C’est pourquoi le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) en collaboration avec le Collectif pour la traverse des voies ferrées et l’Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME) lancent une pétition demandant des changements à la Loi sur la sécurité ferroviaire afin que le CN et le CP aient l’obligation d’aménager de tels passages.

Nous encourageons les citoyens, groupes communautaires et entreprises à diffuser la pétition et à faire valoir leurs droits.

Source : CRE Montréal

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