Dépotoir de déchets radioactifs à Chalk River : un projet qui n’a pas lieu d’être

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Le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ), la Fondation David Suzuki et Équiterre estiment que le promoteur du dépotoir de déchets nucléaires à Chalk River n’a pas fait la preuve que ce projet est acceptable en termes de sécurité, de santé publique et d’environnement.

Les groupes ont donc déposé un mémoire à la Commission canadienne de la sûreté nucléaire dans le cadre de l’ébauche d’étude d’impact environnemental.

Pour Vincent Moreau, directeur général du RNCREQ, il serait inconcevable que le projet de dépotoir de Chalk River, tel que présenté, aille de l’avant : « Le projet est développé à la hâte et a déjà fait l’objet d’une opposition importante par le passé. L’acceptabilité sociale est toujours défaillante. »

Risques réels et majeurs

De plus, estiment les organisations, ce projet pose des risques réels et majeurs pour l’environnement et pour la population, qui ne sont aucunement acceptables. Pour Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre, « un dépotoir de 11 hectares et d’un million de mètres cubes de déchets radioactifs à proximité de la rivière des Outaouais, qui fournit l’eau potable à plus de cinq millions de Canadiens, c’est inconcevable! »

Au-delà de ce projet, les groupes estiment qu’il faut enclencher une véritable consultation publique sur la gestion et l’enfouissement des déchets radioactifs. En effet, selon Karel Mayrand, directeur pour le Québec de la Fondation David Suzuki, « un organisme indépendant viendrait produire davantage d’études d’impacts et garantirait d’emblée les meilleurs standards en matière de sécurité. Une vision à long terme doit être appliquée pour la gestion des déchets radioactifs au Canada. »

Les groupes se sont donc entendus pour dire que, pour protéger la santé des populations et l’environnement, ce projet ne doit pas aller de l’avant tel que présenté.

Lire le mémoire | Lire les recommandations

Source : Fondation David Suzuki

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