Briser l’habitat de l’après-guerre et l’étalement urbain pour un habitat plus dense et durable

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Par Emile Doyon

L’habitat durable était au centre des discussions le 28 août dernier à la Maison du développement durable.

C’est à l’occasion de l’événement sur l’habitat durable à la Maison du Développement Durable qu’était lancé le livre Réussir l’habitat dense – Dix clés pour des habitations compactes, attrayantes et performantes. Fruit d’une collaboration entre Vivre en Ville, une organisation d’intérêt publique axée sur le développement de communauté viable, et Écobatiment, une compagnie effectuant la promotion des bâtiments durables, le livre constitue la 9e publication de la collection Outiller le Québec. Le livre est dirigé aux concepteurs, constructeur et promoteur immobilier et vise à allier développement immobilier et durabilité. Un panel de discussion regroupant Anne Côté, architecte senior associée chez Lafond Côté Architectes, Alexandre Forgues, président de District Atwater et Paul Dupas, directeur principal chez Écobâtiment, s’est également tenu lors de ce lancement.

Un nouveau paradigme de l’habitat

Le concept d’habitat actuel est basé principalement sur un paradigme d’après-guerre, c’est-à-dire d’étalement urbain. Ce type d’habitat est axé principalement sur des logements dédiés à un seul ménage et possédant une faible densité d’habitation. Selon M. Savard, directeur de Vivre Ensemble, l’habitat dense devient une nécessité écologique, sociale et économique. Il faut penser un nouveau modèle d’habitat axé sur l’habitat dense. Il cite d’ailleurs l’exemple des nouvelles constructions immobilières à Montréal. 78% de ces nouvelles constructions seraient constituées d’habitats collectifs tels que les édifices à logements.

Selon Paul Dupras d’Ecobâtiment, pour réussir l’habitat dense, il faut passer par la durabilité et pour favoriser la durabilité, il faut renforcer la qualité de vie des nouvelles habitations. L’habitat dense requiert deux éléments: un milieu de vie durable et une habitation durable. Le premier élément se concentre sur l’importance de la compacité et de la proximité.. On veut s’inscrire dans quelque chose d’existant, et densifier et plutôt que de  détruire pour rebâtir. La proximité serait quant à elle essentielle afin d’avoir des espaces communs à partager (parcs, jardins, cours intérieures, ruelles vertes, etc.).

L’habitation durable se décline en 10 clés visant à renforcer l’attractivité ainsi que la performance des habitations

  1. Assurer la contribution du bâtiment à la qualité de vie
  2. Favoriser la mobilité durable
  3. Reconsidérer la place de stationnement
  4. Donner accès à l’extérieur
  5. Fournir des aménagements et des équipements partagés de qualité
  6. Ménager la quiétude et l’intimité des occupants
  7. Viser l’accessibilité universelle
  8. Favoriser l’architecture bioclimatique et les stratégies passives
  9. Sélectionner et combiner les systèmes mécaniques en vue d’optimiser les ressources
  10. Sélectionner les matériaux à l’aide d’une approche «Cycle de vie»

Martin Coiteux, ministre des Affaires municipales et de l’occupation du territoire, ministre de la Sécurité publique, et ministre responsable de la région de Montréal, a conclu la matinée d’échanges en soulignant l’importance d’un habitat non seulement dense, mais de qualité. Il a mis l’accent sur l’expertise telle que Vivre en Ville pour la création d’une communauté durable, révélant même un soutien financier à Vivre en Ville pour les 2 prochaines années d’une somme de près d’un million de dollars.

Source : Gaïapresse

 

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