Le traité ONU sur les multinationales et les droits humains franchit une nouvelle étape grâce à la volonté des peuples

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Crédit photo : Emily Barney

Les Amis de la Terre se réjouissent de la conclusion positive de la 3ème session du Groupe de travail intergouvernemental (GTIG) de l’ONU mandaté pour élaborer un traité sur les sociétés transnationales et les droits de l’homme (1). A la fin d’une dernière journée très tendue en raison de l’attitude obstructive de certains Etats dont l’Union européenne, le rapport de la session a finalement pu être adopté, suite à une semaine de discussions substantielles sur le contenu du futur traité, à l’impressionnante participation des mouvements sociaux et à la présence record de 101 États membres. La loi française sur le devoir de vigilance a été citée en référence pendant toutes les négociations.

Karin Nansen, présidente des Amis de la Terre International commente : « Les Amis de la Terre International accueillent favorablement les recommandations du Président-Rapporteur (2) et continueront à travailler activement en vue de la 4e session de négociations qui aura lieu en 2018. Malgré la tentative de l’Union européenne de saper le processus d’élaboration d’un traité juridiquement contraignant, l’attitude constructive de la présidence a permis que la 3ème session du GTIG aboutisse à une conclusion positive. Nous attendons avec impatience le draft zéro du Président et les négociations de l’année prochaine. »

L’impunité des multinationales ciblée

Selon Hemantha Withanage, des Amis de la Terre Asie – Pacifique « Nous sommes prêts à freiner l’impunité des sociétés transnationales en poussant le traité vers la prochaine étape. Le moment est venu de démanteler l’impunité des transnationales. »

« Pendant toute la semaine, la présence et les voix des communautés affectées, des mouvements sociaux et des peuples autochtones qui défendent leurs territoires, leurs moyens de subsistance et leurs biens communs nous ont permis d’attaquer les murs de l’impunité et du colonialisme pour les démolir », a déclaré Lucia Ortiz, coordinatrice du programme ‘Justice économique’ des Amis de la Terre International.

Alberto Villarreal, des Amis de la Terre Amérique Latine et Caraïbes, souligne : « Le traité contraignant doit refléter les revendications populaires et la primauté des droits humains sur les accords de commerce et d’investissement, comme le proposent la Campagne mondiale pour démanteler le pouvoir des multinationales (3) et les éléments du traité présentés par l’Équateur (4). »

Apollin Koagne Zouapet, des Amis de la Terre Afrique, ajoute : « Les nombreuses victimes, actuelles et futures, réclament le droit de voir l’humanité restaurée et préservée, le droit de croire en la justice, le droit à disposer d’un tribunal international. Les nombreuses communautés que nous représentons réclament un ‘tribunal pour la vie’ et continueront de l’exiger. »

Suite du processus menacée par des soit-disant problèmes techniques 

Pendant les négociations, les représentants de l’UE ont allégué qu’il y avait des problèmes de procédure et des problèmes techniques autour du traité et que, par conséquent, ils n’étaient pas certains de pouvoir soutenir la continuation du processus.

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Source: Les Amis de la Terre

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