Jean-Pascal van Ypersele: il est temps de réformer le Giec

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Ancien vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), Jean-Pascal van Ypersele a été candidat à la présidence du réseau mondial de climatologues. Pour le JDLE, le Belge dresse un inventaire du travail accompli depuis trois décennies par l’institution onusienne. Et propose quelques réformes indispensables.

Le Giec fête, à Paris, son 30e anniversaire. Quel regard portez-vous sur ces années?

Après avoir réalisé 5 rapports d’évaluation et 11 rapports spéciaux, on peut dire que le rôle interprété par le Giec a été décisif pour sensibiliser les décideurs politiques et économiques et la société dans son ensemble aux questions climatiques. Sans cette institution, nous n’aurions pas été alertés sur les enjeux et les solutions pour stabiliser le réchauffement et réduire ses conséquences.

Malgré le climategate de 2009?

C’est la dernière campagne de déstabilisation d’ampleur qu’a subie le Giec. Elle était probablement orchestrée par les lobbies des énergies fossiles. Mais cet événement a permis à l’institution de se professionnaliser, ce qui l’a rendue incontournable.

Quels changements ont-ils été les plus importants?

Le Giec a enfin défini une stratégie de communication, qui manquait cruellement au moment des attaques, de même que des procédures pour corriger les erreurs éventuelles dans ses rapports. Il a su aussi préciser son mandat. Il fournit toujours des informations pertinentes aux autorités politiques sans être prescriptif. Cela, c’est le rôle des scientifiques. Celui des politiques, c’est de décider en fonction des informations factuelles produites par la science et des convictions qui les animent.

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Source: Journal de l’Environnement, Auteur:  Valéry Laramée de Tannenberg

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