Évènements climatiques : l’effet domino

0

 

Des scientifiques de renom avertissent que, passé un certain seuil, les efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre seraient de plus en plus futiles.  Le réchauffement des océans, les courants changeants et la perte de forêts pourraient faire basculer la Terre dans un état durable et dangereux  «d’étuve » au-delà duquel les efforts humains pour réduire les émissions seraient vains.

Ce point de rupture pourrait advenir « dans quelques décennies seulement » préviennent les scientifiques dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Les chercheurs soutiennent que ce seuil planétaire pourrait exister à une température aussi basse que 2 °C au-dessus du niveau préindustriel. Ainsi, même si, les objectifs de l’accord de Paris, de limiter le réchauffement planétaire à 2 °C, étaient atteints, « la terre pourrait atteindre un point où le changement climatique deviendrait dévastateur et incontrôlable ».

La sombre perspective esquissée dans cette étude évalue les conséquences combinées de 10 processus de changement climatique, y compris le rejet de méthane piégé dans le pergélisol sibérien et l’impact de la fonte des glaces au Groenland sur l’Antarctique. Ainsi, l’accumulation en cascades de ces évènements entraînerait la terre dans un état « d’étuve ».

Comment éviter que cette situation ne survienne ? Selon Will Steffen, un des auteurs de l’étude, il faut « une transformation reposant sur une réorientation fondamentale des valeurs, de la philosophie, du comportement des institutions, des économies et de la technologie des humains ».

Sans affirmer que leur scénario arrivera à coup sûr, les auteurs de l’étude invitent la communauté scientifique à mettre leur scénario à l’épreuve. Parions que nous n’avons pas fini d’entendre parler de l’état « d’étuve » de la terre.

Source : Will Stephen & Al. (2018) Trajectories of the Earth System in the Anthropocene. National Academy of Sciences . Consulté le 07/08/2018

Crédit photo : CLAUDIO REYES [AFP/Archives]

Partager.

Répondre