Les populations d’espèces de la planète ont décliné de 60 % en 50 ans

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Le territoire des caribous et des rennes est menacé, selon le WWF. Photo : Pixabay

En à peine 50 ans, les populations mondiales d’espèces ont chuté de 60 % en moyenne, selon une étude mondiale dévoilée aujourd’hui dans le nouveau Rapport Planète vivante du Fonds mondial pour la nature (WWF).

Le déclin des populations est particulièrement marqué dans les régions tropicales, l’Amérique latine et les Caraïbes ayant subi des pertes de 89 % depuis 1970. Les espèces d’eau douce ont connu un déclin radical, comme en témoigne un indice démontrant une diminution de 83 % depuis 1970.

Les espèces du Canada ne font malheureusement pas exception à cette crise mondiale de la biodiversité. Le récent Rapport Planète vivante Canada du WWF conclut que la moitié des espèces vertébrées examinées au pays sont en déclin, et que ces dernières ont chuté de 83 % en moyenne. Le rapport en arrive également à la conclusion que même les espèces menacées protégées par le gouvernement fédéral ont poursuivi leur déclin, malgré l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en péril.

Qu’il soit provoqué par la foresterie, l’agriculture, l’urbanisation ou le développement industriel, le rétrécissement des habitats est la plus grande menace qui pèse sur les espèces du Canada, affirme le WWF.  À peine un quart des terres de la planète échappe aux répercussions des activités humaines, et on prévoit que d’ici 2050, cette proportion chutera à un dixième seulement.

« Nous sommes à un point tournant : nous avons encore la possibilité de réduire notre impact sur la nature et de ralentir le déclin des espèces, affirme Megan Leslie, Présidente et chef de la direction du WWF-Canada. Le Canada s’est engagé à protéger, d’ici 2020, des aires terrestres dont la superficie équivaut à celle de l’Alberta. Si on fait les choses correctement, c’est-à-dire en choisissant des aires interconnectées ayant une réelle importance pour les espèces, nous pourrions réaliser un progrès significatif dans le soutien de notre biodiversité. Mais si nous gaspillons cette opportunité, nous condamnerons plusieurs espèces au déclin de leurs populations, voire à l’extinction. »

Au Canada, deux autres mesures pourraient permettre d’améliorer le sort des espèces en péril, selon la WWF. L’habitat des poissons et d’autres espèces d’eau douce sera mieux protégé sous la nouvelle Loi sur les pêches (adoptée par la Chambre des communes en juin dernier), ce qui aidera à préserver les débits essentiels à la santé des espèces et des systèmes d’eau douce. Aussi, les mammifères marins, les poissons-proies et d’autres espèces marines seront mieux protégés lorsque les recommandations du Comité de conseil national sur les normes concernant les aires marines protégées seront intégrées à la législation, soumettant ainsi les aires marines protégées du Canada aux normes internationales qui interdisent, entre autres choses, les activités pétrolières et gazières.

Conclusions majeures du Rapport Planète vivante Canada

  • Mammifères : les populations ont chuté de 43 %.
  • Amphibiens et reptiles : les populations ont chuté de 34 %.
  • Poissons : les populations ont chuté de 20 %.
  • Oiseaux : bien que certaines espèces d’oiseaux montrent des signes de rétablissement, d’autres s’en sortent moins bien. Les populations d’oiseaux des prairies étudiées ont chuté de 69 %; celles d’insectivores aériens, de 51 % et celles d’oiseaux de rivage, de 43 %.

(Source : WWF Canada)

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