Que faudra-t-il pour que les Canadiens réagissent aux conditions météorologiques extrêmes?

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Les fortes tempêtes de pluie ou de neige et les inondations font de plus en plus les manchettes, et plus de 3,5 millions de Canadiens ont été directement touchés par des phénomènes météorologiques extrêmes en 2013. D’après la septième édition annuelle de l’Étude sur les attitudes des Canadiens à l’égard de l’eau réalisée par RBC, les trois quarts des Canadiens (74 %) conviennent que le changement climatique accroîtra la fréquence de ces phénomènes. Malgré cela, seulement 23 % s’inquiètent des sécheresses ou des inondations causées par les conditions météorologiques extrêmes, et seulement 9 % des Canadiens ont pris des mesures de précaution pour se protéger et protéger leur maison contre les effets des phénomènes météorologiques extrêmes.

Le sondage mené auprès de 2 074 Canadiens du 24 janvier au 12 février 2014 indique également que les gens perçoivent un accroissement des inondations au Canada au cours de la dernière décennie : plus d’un Canadien sur cinq (21 %) a répondu qu’il vit dans une région où le risque d’inondation est bien présent.

« Il ne fait aucun doute que 2013 était “l’année des inondations urbaines” pour les Canadiens, affirme Bob Sandford, président de l’initiative canadienne dans le cadre de la décennie “L’eau, source de vie” proclamée par l’ONU. La question n’était pas de savoir si des inondations extrêmes comme celles qui ont eu lieu à Calgary et à Toronto allaient survenir, mais bien à quel moment elles surviendraient. Cette inaction des Canadiens est donc inquiétante. On ne sortirait pas en pleine tempête de pluie sans parapluie. Pourquoi ne pas tenter de protéger aussi sa maison contre les phénomènes météorologiques ? »

Les Canadiens ne semblent pas savoir que la hausse du ruissellement des eaux pluviales est entraînée en partie par la quantité d’asphalte et de béton dans nos villes. En effet, plus de la moitié (53 %) des Canadiens ont choisi d’asphalter leur entrée de cour. Et même en apprenant qu’une entrée de cour couverte de matériaux perméables à l’eau, comme du gravier ou des dalles de pavage, permettra au sol d’absorber l’eau excédentaire, la majorité (55 %) des Canadiens qui préféraient l’asphalte ne modifient pas leur préférence.

 

Les spécialistes de l’eau sonnent l’alarme

L’incidence d’un accroissement des tempêtes de pluie ou de neige extrêmes ne se limite pas aux maisons et aux propriétés ; cela entraîne également des conséquences importantes pour les municipalités. « Dans la plupart des villes, les systèmes de gestion des eaux pluviales n’ont tout simplement pas été construits pour gérer le volume d’eau créé par les tempêtes extrêmes, explique M. Sandford. Étant donné que le ruissellement urbain est l’une des principales causes de pollution de l’eau, cela peut détériorer de manière importante la qualité de nos sources d’eau potable. »

RBC a également sondé 134 parties prenantes de divers secteurs, soit le gouvernement, les entreprises, les organisations non gouvernementales et le milieu universitaire. Ce sondage indique que même si une forte majorité (77 %) de spécialistes canadiens de l’eau croient que l’état des systèmes de gestion des eaux pluviales de leur région est très problématique, du côté du grand public, seulement une personne sur cinq (21 %) juge nécessaire d’investir massivement dans la gestion des eaux pluviales.

« Étant donné ce manque de sensibilisation du public, il est très difficile pour les municipalités d’expliquer l’urgence d’investir dans les infrastructures, ajoute M. Sandford. Des infrastructures appropriées constituent notre meilleur moyen de défense contre les inondations. Si nous n’allouons pas les ressources nécessaires à l’amélioration de nos systèmes de gestion des eaux pluviales, nos villes pourraient en subir les conséquences pendant de nombreuses années. »

Les spécialistes de l’eau et la population canadienne en général s’entendent sur le fait que la protection des sources d’eau potable est le plus important enjeu lié à l’eau auquel notre pays fait face actuellement, et bon nombre de Canadiens sont pessimistes quant à la résolution des problèmes liés à l’eau au cours de la prochaine décennie. La compréhension de l’importance des systèmes de gestion des eaux pluviales est un pas dans la bonne direction pour protéger les maisons et les villes des dommages causés par les conditions météorologiques extrêmes.

 

Que peuvent faire les Canadiens pour se préparer à affronter les conséquences des conditions météorologiques extrêmes ?

Les Canadiens peuvent apporter de petits changements autour de leur maison, qui auront une incidence importante en cas de phénomènes météorologiques extrêmes.

  • Plantez des végétaux : Le sol naturel et les végétaux peuvent s’avérer le plus puissant moyen de défense contre les eaux excessives causées par les fortes pluies ou la fonte des neiges. Les espaces verts favorisent l’absorption lente de l’eau dans le sol, ce qui l’empêche de s’écouler dans les égouts et de surcharger les systèmes municipaux. La plantation de végétaux autour de votre maison est un moyen facile, abordable et esthétique de contribuer à protéger la qualité de nos sources d’eau.
  • Installez une descente pluviale : Le débranchement des descentes pluviales ainsi que l’installation de rallonges et de culières peuvent contribuer à réduire les inondations de sous-sol, car des descentes pluviales efficaces permettent de diriger le ruissellement loin de la maison. Assurez-vous que les gouttières sont dégagées et bien entretenues afin qu’elles jouent bien leur rôle en cas de tempête.

Malheureusement, ces mesures de prévention ne sont pas prises uniformément dans l’ensemble du pays. Cette année, les habitants de Winnipeg, ville sujette aux inondations, sont en tête (79 %) au chapitre des mesures de prévention comme l’entretien des descentes pluviales, alors que seulement 37 % des Montréalais prévoient faire de même.

  • Gardez les collecteurs d’eaux pluviales propres : Assurez-vous que les collecteurs d’eaux pluviales près de votre maison sont exempts de feuilles et de débris. Le meilleur moment pour inspecter les collecteurs d’eaux pluviales est avant une tempête de pluie, de verglas ou de neige. Vous devriez également les surveiller et les nettoyer lorsque les arbres perdent leurs feuilles.

Voici quelques autres points saillants du sondage :

 

  • Onze millions de Canadiens connaissent quelqu’un qui a été personnellement touché par des inondations en 2013.
  • Soixante-neuf pour cent des Canadiens sont d’avis que le changement climatique accroît les conditions météorologiques extrêmes, et les trois quarts des répondants s’attendent à une hausse des conditions météorologiques extrêmes au Canada.
  • Plus que pour tout autre phénomène météorologique, les Canadiens perçoivent une augmentation de la fréquence des inondations au Canada par rapport à il y a dix ans.
  • Les Canadiens sont peu au courant en ce qui a trait aux systèmes d’eau reliés à leur maison. En effet, plus de deux utilisateurs d’eau municipale sur cinq ne sont pas renseignés au sujet des systèmes d’approvisionnement en eau, d’égouts et de gestion des eaux pluviales auxquels ils sont reliés.
  • Seulement 10 % des Canadiens croient que dans dix ans, le principal problème lié à l’eau concernera l’état des systèmes permettant de gérer les eaux excédentaires qui proviennent des tempêtes de pluie ou de neige.
  • Seulement 13 % des Canadiens sont au courant de l’état des systèmes de gestion des eaux pluviales auxquels ils sont reliés (2014).

 

À propos de l’Étude sur les attitudes des Canadiens à l’égard de l’eau

L’Étude sur les attitudes des Canadiens à l’égard de l’eau 2014 comprend un sondage en ligne mené par GlobeScan du 24 janvier au 12 février 2014 auprès de 2 074 adultes canadiens par l’intermédiaire du panel en ligne national de GMI. Les résultats proviennent d’un échantillon établi selon la méthode des quotas pondérés, afin d’assurer que sa composition reflète celle de la population du Canada selon les données du dernier recensement du pays et de fournir un échantillon probabiliste approximatif. Les résultats ont été pondérés en tenant compte du sexe, de l’âge, de la région et de la taille de la collectivité. L’échantillon comprenait au moins 200 répondants de chacune des villes suivantes : Calgary, Halifax, Montréal, Vancouver et Winnipeg. Il comprenait également au moins 300 répondants de Toronto. La marge d’erreur pour un échantillon strictement aléatoire de cette taille (n = 2 074) est de ± 2,2 points de pourcentage, 19 fois sur 20.

 

À propos du Projet Eau Bleue RBC

Le Projet Eau Bleue RBC est un engagement sans précédent de dix ans à vaste portée qui vise à protéger, à l’échelle mondiale, la ressource naturelle la plus importante de notre planète : l’eau douce. Depuis 2007, RBC s’est engagée à verser plus de 38 millions de dollars à plus de 650 organismes de bienfaisance du monde entier qui œuvrent à la protection de l’eau. De plus, RBC a octroyé 7,8 millions de dollars à des universités pour la réalisation de programmes liés à l’eau. Le Projet Eau Bleue RBC soutient des initiatives qui contribuent à la protection de l’eau dans les villes et les zones urbaines. Pour de plus amples renseignements, consultez le site www.rbc.com/eaubleue.

RBC appuie une grande diversité d’initiatives communautaires par des dons, des commandites et le travail bénévole de ses employés. En 2013, RBC a versé plus de 104 millions de dollars à des initiatives communautaires partout dans le monde, dont plus de 69 millions de dollars en dons et 35 millions de dollars sous forme de commandites.

Pour connaître d’autres résultats de l’étude, joignez-vous au webinaire sur l’Étude sur les attitudes des Canadiens à l’égard de l’eau 2014 le mercredi 2 avril 2014 à 11 h (HE).

 

Source: RBC

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