Étude des crédits du ministère de l’Environnement – Québec solidaire presse le ministre Heurtel de tourner le dos au gaz naturel

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Lors de l'étude des crédits budgétaires du ministère de l'Environnement, Manon Massé, députée solidaire de Sainte-Marie-St-Jacques, a questionné la politique énergétique 2016-2030 dévoilée la semaine dernière par le gouvernement du Québec.

« Cette politique énergétique confirme les intentions du gouvernement Couillard : enfoncer le Québec dans l'industrie du gaz naturel fossile. Visiblement, certains lobbys ont bien travaillé. Au lieu de mettre un terme à l'aventure du gaz de schiste en sol québécois, au lieu de présenter un plan sérieux de sortie des hydrocarbures, ce gouvernement nous présente le gaz naturel fossile comme la solution miracle qui nous permettrait de respecter nos cibles climatiques », déplore la députée solidaire.

Mme Massé a déposé à l'Assemblée nationale une motion afin de presser le gouvernement de donner l'heure juste sur l'empreinte carbone du virage vers le gaz naturel fossile. La motion n'a été appuyée par aucun autre parti. Elle visait simplement à empêcher les ministres Arcand et Heurtel de manipuler les chiffres et de présenter le gaz naturel fossile comme une solution magique en matière énergétique.

« Le ministre de l'Environnement sous-estime grossièrement l'impact du gaz naturel fossile sur le bilan climatique du Québec puisqu'il ne tient pas compte des émissions complètes de cette source d'énergie. Le gaz naturel consommé au Québec provient des États-Unis et c'est essentiellement du gaz de schiste, un hydrocarbure particulièrement polluant. Les puits de gaz de schiste sont une catastrophe environnementale, ils fuient tout le long de leur phase de production et continueront à émettre du méthane pendant des décennies après leur fermeture. Les émissions ont beau être calculées dans le bilan de nos voisins du Sud, le climat ne reconnaît pas les frontières », rappelle Mme Massé.

Au lieu de faire un virage aussi prononcé pour la liquéfaction du gaz naturel, notamment pour l'exportation, Québec solidaire presse le gouvernement de revenir sur sa décision de repousser aux calendes grecques la construction d'usines de biométhanisation.

« Contrairement au gaz naturel d'origine fossile, le biogaz a un impact positif. Au lieu d'enfouir les déchets de table ou les résidus issus de la transformation agroalimentaire, le gouvernement devrait les valoriser. Enfouir les matières putrescibles et extraire du gaz naturel fossile comme le fait le gouvernement libéral, c'est le contraire du bon sens », constate la députée de Sainte-Marie-St-Jacques. 

 

Source : Gouvernement du Québec

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