L’algorithme au naturel

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Par Karine Jehelmann

Coup de pouce technologique pour améliorer l’étude de la faune et de la flore : prédire le temps qu’il fera, affiner les techniques d’exploitation agricole, évaluer dans le temps le rendement des cultures ou encore suivre une population de bélugas….tout cela se fait aujourd’hui grâce à des algorithmes.

Un algorithme, c’est une suite finie et non ambiguë d’opérations ou d’instructions permettant de résoudre un problème ou d’obtenir un résultat. Vous en entendez parler à longueur de journée sans vraiment cerner de quoi il s’agit…aujourd’hui il s’agit de notre avenir au quotidien.

L’algorithme est utilisé pour exploiter vos données sur les réseaux sociaux, impulser vos rencontres via des sites par la CIA, par les différents moteurs de recherche ou plus anecdotiquement pour prévenir les crimes, à l’instar du film Minority report, et chez la police de Memphis aux Etats-Unis. En bref, ils sont partout et n’ont pas épargné le monde agricole et la nature.

Inventaire des populations animales

Pour mieux protéger les populations animales, un logiciel d’analyse d’images a été créé. Il permet d’automatiser le traitement de données. Concrètement il facilite l’inventaire et le suivi des espèces : qu’il s’agisse de connaître le nombre d’éléphants ou de lions dans une réserve, savoir en temps réel les différentes catégories, jeune, vieux, mâle ou femme.

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Pour récolter ces données, les créateurs du logiciel utilisent un drône pour couvrir de vastes zones que ce soit pour les animaux terrestres ou marins. L’usage des algorithmes toujours plus pointus permet un traitement plus rapide des données.

Au Québec, en septembre 1995, différents instituts de recherche se sont accordés pour développer un algorithme pour cartographier l’équivalent en eau de la neige au sol dans un environnement de taïga, à partir de données de micro-ondes passives d’un capteur.

Des fermes…

En 2015, au New jersey apparaît la plus grande ferme verticale du monde. 6500 m2 de surface de ferme aquaponique, l’élevage de poissons et la culture de plantes en circuit fermé et utilisant l’aéronomie qui consiste à nourrir les plantes en vaporisant eau et nutriments sur les racines et les feuilles.

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Depuis dix ans, des algorithmes de croissance y sont développés sur plus de 250 légumes. Cela permet d’enregistrer en temps réel tous les besoins en nutriments et en eau des plantes selon leur stade de croissance. Une ferme hi-tech à 100 % .

Résultat : des rendements maximum tout au long de l’année, une arrivée à maturité des légumes en 12 à 16 jours ce qui permet d’avoir de 22 à 30 récoltes par an et une baisse de 95 % des besoins en eau. Et bien sûr, le grand bonus : aucun pesticide, une garantie bio et non OGM ainsi qu’un recyclage intégral des déchets. Une véritable vision d’avenir fondée sur la croyance dans l’algorithme.

…aux prévisions météorologiques

Les algorithmes permettent également de prévoir le temps ! Le Centre nationale de recherche scientifique en France, le CNRS développe son projet DADA.

Son but: déterminer quels liens entre l’activité humaine (émission de gaz à effet de serre) et les changements de climat.

Leur souhait : développer un algorithme capable de diagnostiquer en temps réel l’existence ou l’absence de liens de causalité entre un événement météorologique donné et les activités humaines. Le projet souhaite aussi traiter la masse de données météorologiques.

Vers une législation ?

En matière de législation lors de la conférence de la COP 21 en 2015, l’utilité d’un code de la biosphère contrôlant les algorithmes qui selon leur utilisation peuvent avoir un impact indirect sur l’environnement a été évoqué.

En effet les conséquences de leurs actions peuvent être lourdes d’effets secondaires. Une mauvaise interprétation d’un résultat financier peut avoir des répercussions sur la vente ou non d’une matière première, d’un baril de pétrole…..

Et vous pensez vous que les algorithmes sont trop présents dans notre vie quotidienne ?

Pour en savoir plus :

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