La prolétarisation des agriculteurs et la souveraineté alimentaire
Par Roméo Bouchard
Co-fondateur de l'Union paysanne
L’Union des producteurs agricoles (UPA) en congrès a sonné l’alarme concernant l’accaparement des terres par des fonds spéculatifs et la multiplication des contrats d’intégration, craignant qu’on se dirige vers une agriculture de locataires plutôt que de propriétaires. Pour contrer cette prolétarisation des agriculteurs, elle en appelle à une politique de souveraineté alimentaire, c’est-à-dire, dans le sens qu’elle donne à ce terme, une politique qui favorise l’achat des produits du Québec et des produits locaux, dans les circuits courts, mais aussi dans les supermarchés, où se font 86% des achats d’aliments, et la création d’une Banque de terres achetées à gros prix par l’État.