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Par Marc Lebel-Racine,
Candidat à la maîtrise en études internationales et auxiliaire de recherche à la Chaire de recherche du Canada en droit de l’environnement

Le refrain est bien connu: Plusieurs «gros joueurs» comme le Canada ou les États-Unis ont les mains liées lors des conférences sur les changements climatiques, soit par leur Congrès, soit par leur intérêt national ou encore du fait de l’influence de groupes d’intérêts fortement opposés à des mesures contraignantes face aux dérèglements observés du climat. C’est en réaction à cette problématique que la société civile assume un rôle crucial dans des rencontres de haut niveau comme celle de Durban. Les ONG s’organisent en réseaux afin d’accroître leur impact sur les décideurs et les inciter à s’engager dans une nouvelle période de réduction d’émissions comme celle de Kyoto qui viendra à échéance le 31 décembre 2012 prochain.

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Par Roméo Bouchard
Co-fondateur de l'Union paysanne

Ce ne sont pas les Chinois qui menacent nos terres agricoles et notre sécurité alimentaire. Même pas vraiment, non plus, l’étalement urbain : ce sont les intégrateurs et tous ceux qui transforment nos terres nourricières et nos productions agricoles en parcs industriels intégrés aux opérations des multinationales de l’alimentation, comme Cargill, Monsanto, General Food, Nestlée, Dupont-Pioneer, Unilever, Walmart, McDo, Shur-Gain, ou, plus près de nous, la Coop fédérée, du Breton et les autres.

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Par Fabien Durif
Cofondateur et Directeur de l’Observatoire de la Consommation Responsable à l'Université de Sherbrooke

Depuis le début des années 2000, les comportements et habitudes des consommateurs ont fortement changé (ex. Dussart et Nantel, 2007 ). Ces derniers privilégient de plus en plus des produits et services ayant peu d’impacts négatifs sur l’environnement et accordent une importance accrue à l’engagement environnemental des organisations (ex. Adams et Raisborough, 2010 ). En conséquence, un véritable marché « vert » est apparu, organisé autour de producteurs, de marques et de distributeurs « verts ». Progressivement les grandes firmes multinationales se sont également insérées sur ce marché, dans l’optique notamment de rejoindre le nouveau segment socio et psychodémographique des consommateurs dits « verts » (ex. Bray, Johns et Kilburn, 2011 ; D’Souza, Taghian et Khosla, 2007 ). Le développement du marché « vert » s’exprime par une constante croissance du nombre de produits et services verts disponibles. L’étude 2009 de l’agence TerraChoice Environmental Marketing a mis en évidence une augmentation du nombre de produits verts de 40 à 176% dans les magasins visités en Amérique du Nord par rapport à 2008 et 2007. En parallèle, la publicité verte a triplé depuis 2006.

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Par Martine Duquette
Candidate à la maîtrise en sciences de l'environnement, UQAM

La 17e Conférence des Parties (17e CdP) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) s’ouvrira dans moins d’une semaine à Durban en Afrique du Sud. Ce pays, profondément divisé pendant plus de 40 ans par l’apartheid, cherchera-t-il à mettre l’accent sur les notions d’équité et de justice qui le caractérisent aujourd’hui?

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Par Me Jean Baril, LL.M.
Doctorant à la faculté de droit de l’Université Laval, chercheur associé à la Chaire de recherche du Canada en droit de l’environnement et administrateur du Centre québécois du droit de l’environnement.

Vingt ans après le Sommet de la terre de 1992, l’Assemblée générale des Nations Unies a voté la tenue d’une Conférence des Nations Unies sur le développement durable (CNUDD)[2], aussi appelée "Rio + 20", qui se tiendra au même endroit, du 4 au 6 juin 2012. Cette conférence cherchera à obtenir des engagements politiques renouvelés en faveur du développement durable, à évaluer les progrès et les lacunes dans la mise en œuvre des engagements déjà existants et à voir comment relever les défis émergents. À cet égard, l’Assemblée générale de l’ONU a décidé que les deux thèmes retenus pour la conférence seraient «une économie verte dans l’optique du développement durable et de l’éradication de la pauvreté» ainsi que «le cadre institutionnel du développement durable».

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Par Gilles Bibeau
Professeur Titulaire en Anthropologie, à l'Université de Montréal

Les réunions d'anciens font partie de la tradition des collèges classiques du Québec. Elles sont devenues la seule façon dont ils se survivent à eux-mêmes. C'est pourquoi le 50e anniversaire de graduation dans un vieux collège comme le séminaire de Saint-Hyacinthe est un événement important, surtout lorsqu'un éminent anthropologue comme Gilles Bibeau profite de l'occasion pour s'interroger sur le monde que sa génération a construit durant le dernier demi-siècle et qu'elle offre en héritage à ses petits-enfants.

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Par Pierre-Jean Dessertine
Enseignant de philosophie à Aix-en-Provence et auteur de Pourquoi l'homme épuise-t-il sa planète?

C’est bien connu, une des clefs de l’épanouissement de la vie sur terre, c’est l’adaptation. Un être vivant est toujours déjà adapté grâce à ses instincts (ainsi l’abeille sait repérer le pollen, et le chat sait chasser les souris). Mais un être vivant peut aussi s’adapter de façon beaucoup plus précise grâce à sa conscience (c’est évident pour les animaux supérieurs : ainsi un chien adapte son comportement aux exigences de son maître). Mais avec le développement d’une connaissance rationnelle du monde qui déborde largement la conscience sensible qu’il en a, l’homme est capable de s’adapter à des réalités abstraites. Le virus du sida, on ne le voit pas mais on connaît rationnellement la menace qu’il représente et les conditions de sa transmission, et donc on adapte son comportement à ce savoir abstrait (par ex. mettre un préservatif), de même pour le virus de la vache folle : rien n’indique que la menace soit présente dans notre assiette, pourtant l’ayant étudiée nous en avons déduit des comportements adaptés, par exemple le fameux principe de précaution. Or, plus d'un siècle après sa découverte, l'homme ne s'est toujours pas adapté à la radioactivité.

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Par la Coalition Pour que le Québec ait Meilleure Mine

Au moment même où le ministre des Finances, Raymond Bachand, tente de convaincre les Québécois que le Québec tire désormais sa juste part des ressources minières non renouvelables, MiningWatch Canada et la coalition Québec meilleure mine! révèlent une nouvelle analyse qui confirme encore une fois que le Québec se situe derrière les meilleurs au Canada. « Toute proportion gardée, la Colombie-Britannique et la Saskatchewan surpassent encore le Québec, avec respectivement 10 % et 100 % (le double) de plus de redevances perçues que le Québec en 2010. Au cours des neuf dernières années, le Québec a récupéré en moyenne trois à six fois moins de redevances que les meilleurs au pays. L’écart serait sans aucun doute encore plus grand si on pouvait comptabiliser toute l’aide fiscale, les routes et les tarifs préférentiels d’électricité que Québec donne à l’industrie », affirme Ugo Lapointe de Québec meilleure mine!

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Par Caroline Daguet
Biologiste à Corridor Appalachien

De nombreux acteurs sont impliqués dans la gestion de ces forêts, en soutien aux 130 000 propriétaires forestiers qui s’en partagent la tenure. Les forêts du sud du Québec, principalement feuillues, abritent la majorité des espèces fauniques et floristiques en situation précaire à l’échelle de la province. On note cependant que les grandes superficies forestières feuillues sont nettement sous-représentées au sein du réseau d’aires protégées québécois, et que des pressions grandissantes accélèrent leur conversion à d’autres usages (agriculture, développement urbain, villégiature, etc.). Le secteur forestier traverse quant à lui une crise profonde, assortie d’une tendance au désengagement des propriétaires vis-à-vis l’aménagement de leur boisé. Un consensus se dégage cependant entre écologistes et forestiers : malgré le rôle central que jouent les milieux forestiers dans l’économie locale et le bien-être des individus, tous les intervenants reconnaissent que la forêt privée subit des menaces importantes qui affectent sa biodiversité et la pérennité de la ressource ligneuse.

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Par Pierre-Jean Dessertine
Enseignant de philosophie à Aix-en-Provence et auteur de Pourquoi l'homme épuise-t-il sa planète?

L'effet de la domination marchande est insuffisant pour rendre compte de l'assujettissement commun au cycle travail-consommation. Il faut solliciter des caractères propres à l'existence humaine pour rendre raison de la fortune mondiale de l’activisme marchand.On peut les trouver dans le passé de l'espèce comme permanence d'un effort d'habitation de l'espace hostile et comme persistance d'une situation d'exil en cet espace. L'invention technique apparaît alors comme la solution rationnelle que s'est donnée l’humanité pour avoir prise sur son environnement naturel. Mais l'histoire montre que cette maîtrise technique a été régulièrement mise en défaut par les avanies que la nature a fait subir aux hommes. Ainsi, les rapports de l'homme à la nature doivent être rapportés à un lourd vécu passionnel hérité du passé de l'espèce. Voici un extrait du bouquin de Dessertine, «Pourquoi l'homme épuise-t-il sa planète», publié il y a un an, en octobre 2010.

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