Par Chantal Gailloux
Mots-clés : Projet de loi n°79 sur les mines, Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Convention de la Baie James.
Mégaprojets et droits ancestraux ne font pas bon ménage De la poudre aux yeux que sont les acquis de la Convention de la Baie James signée en 1975, clame le Chef Picard. « Comment se fait-il qu’avec la Romaine, le premier mégaprojet depuis le barrage de la Baie James, les obligations du gouvernement Charest concernant les droits ancestraux soient minimalisées par rapport à ce qui avait été édicté par le premier ministre Robert Bourassa dans la Convention de la Baie James? » « Face à ce dialogue de sourds, nous sentons que nous n’avons pas d’autre choix que de présenter le gouvernement à un non choix en ne nous présentant pas à ces consultations qui ne se font jamais selon nos principes », affirme le Chef Picard. L’APNQL avait diffusé, en 2005, un Protocole de consultation selon lequel les Premières Nations se disaient prêtes à négocier le Plan Nord avec le gouvernement, et même les entreprises. « Une dizaine de copies avait été envoyée au gouvernement provincial et nous n’avons reçu aucun accusé de réception, explique-t-il. Le gouvernement veut tenir des consultations selon ses propres critères. J’ai reçu récemment une communication du ministre Corbeil [responsable des Affaires autochtones], qui me demandait : ‘‘Est-ce qu’on peut commencer quelque part?’’ La somme de nos frustrations s’accumule. » Depuis le début de la construction du barrage hydroélectrique de la Romaine en 2009, les mégaprojets se multiplient au Québec avec, par exemple, le projet uranifère Matoush près de Chibougamau, la méga mine d’or à Malartic et le projet Niocan de niobium près d’Oka, qui convergent tous vers l’idée d’un Plan Nord.
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