Journée internationale de commémoration des travailleur-se-s morts ou blessés au travail – L'amiante, principale cause de décès par maladie professionnelle

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La Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CSST) constate qu’au moins 70 % des décès par maladie professionnelle au Québec entre 1999 et 2008 ont été causés par l’amiante chez les travailleurs de 45 ans et plus.[1]

L’Institut national de santé publique (INSPQ) constate que les cas de mésothéliome et d’amiantose (des maladies causées par l’amiante) reconnus comme maladies professionnelles ne représentent respectivement que 21,4 % et 35 % des cas survenant au Québec.[2]

L’INSPQ et les seize directeurs régionaux de santé publique constatent l’échec de l’utilisation sécuritaire de l'amiante chrysotile au Québec, surtout sur les chantiers de construction.[3]

Le niveau d’exposition aux fibres de l’amiante chrysotile permis au Québec (1 f/ml) est 10 fois plus élevé que ce qui est permis dans le reste du Canada, aux États-Unis et dans l’Union européenne (0,1 f/ml). C’est cent fois plus élevé que le niveau permis aux Pays-Bas, en Allemagne et en Suisse (0,01 f/ml).
 

APPEL À LA SOLIDARITÉ – Nous sollicitons la solidarité de chaque travailleur et travailleuse et de toute la population du Québec

 

Pour la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail, il est essentiel d’appuyer la campagne de la Confédération syndicale internationale et de ses 175 millions de travailleurs, qui, dans 151 pays, luttent pour un bannissement global de l’amiante. Aujourd’hui, l’amiante chrysotile est la seule forme d’amiante commercialisée. L’amiante chrysotile représente 95% de tout l’amiante qui ait jamais été vendu historiquement.

Mettons la vie humaine devant les intérêts économiques et politiques Respectons les autorités médicales du Québec qui demandent qu’on arrête toute utilisation de l’amiante. Investissons dans un programme de diversification économique pour ces régions mono-industrielles.

Offrons une réelle assistance à la réinsertion professionnelle des derniers mineurs d’amiante et et à la réorientation de l’économie de leurs communautés.

Protégeons les travailleurs et les travailleuses du Québec en exigeant un abaissement immédiat des normes d’exposition qui sont 100 fois plus élevées au Québec qu’aux Pays-Bas, en Allemagne et en Suisse.
 
Notre solidarité avec les travailleurs et les travailleusesd’outre-mer et notre responsabilité à l’égard des populations exposées aux méfaits de l’amiante exigent de s’opposer :

  • Au financement de la mine Jeffrey

  • À l'exportation de l'amiante


De la part de :

Éric Notebaert, M.D., MSc, CSPQ, Association Canadienne des Médecins pour l’Environnement;  Professeur Agrégé, Faculté de Médecine, Université de Montréal
 
Yv Bonnier Viger, Président de l'Association des médecins spécialistes en santé communautaire du Québec; Directeur du Département de médecine sociale et préventive de l'Université Laval
 
Louise Vandelac, professeure titulaire, département de sociologie et directrice de l’institut des sciences de l’environnement, Université du Québec à Montréal
 
Fernand Turcotte, M.D.,M.P.H, FRCPC. Professeur émérite de santé publique et médecine préventive, Faculté de médecine, Université Laval
 
Pierre Deshaies, M.D., MSc, FRCPC, spécialiste en santé publique et médecine préventive; professeur de clinique, Faculté de médecine, Université Laval
 
Kathleen Ruff, auteure, Quand le Canada exporte le mal: La Vente de l’amiante dans les pays en développement ; Conseillère senior pour les droits de la personne, l’Institut Rideau

 

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