Agriculture : une croissance plus verte exige une évolution des politiques et pratiques agricoles

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Il faudra modifier radicalement les politiques et pratiques agricoles si l’on veut nourrir une population mondiale en hausse sans surexploiter des ressources naturelles limitées, ni dégrader plus gravement l’environnement, indique un nouveau rapport de l’OCDE.

Intitulé Stratégie pour une croissance verte : agriculture et agroalimentaire, ce rapport souligne que les gouvernements peuvent éviter, par des incitations adaptées, que croissance et environnement n’entrent en conflit.

Tablant sur un accroissement d’un tiers de la population mondiale d’ici à 2050, les analystes estiment qu’il faudra alors produire un milliard de tonnes de céréales et 200 millions de tonnes de viande de plus pour nourrir tous les habitants de la planète.

Le rapport met en évidence trois priorités qui nécessitent une action cohérente :

  • Accroître la productivité de façon durable. L’utilisation plus rationnelle des ressources dans toute la chaîne d’approvisionnement permet d’augmenter la production et de préserver les ressources naturelles. Il faut accorder une priorité plus élevée à la recherche, au développement, à l’innovation, à l’éducation et à l’information.
     
  • Veiller à ce que les marchés fonctionnent bien et envoient les bons signaux. Des prix qui reflètent la valeur de rareté des ressources naturelles et les impacts de l’agriculture sur l’environnement contribueront à un renforcement de l’efficacité. Les subventions préjudiciables pour l’économie et l’environnement doivent être supprimées. Le principe pollueur-payeur doit être appliqué au moyen de réglementations et de redevances. Il faut aussi prévoir des incitations pour maintenir la biodiversité et les services environnementaux.

Établir et appliquer des droits de propriété bien définis. La surexploitation peut se produire lorsque les ressources marines, terrestres et les forêts n'ont pas de droits de propriété clairement définis, selon le rapport.

L’agriculture et la pêche, secteurs particulièrement sensibles au changement climatique, devront s’adapter à l’évolution des températures et des précipitations, à la hausse du niveau des océans et aux événements climatiques extrêmes.

Le statu quo n'est pas une option et des ajustements aux politiques et pratiques seront nécessaires. Mais à plus long terme, ajoute le rapport, l'agriculture écologique permettrait de renforcer la durabilité environnementale, la croissance économique et bien-être social.

Le rapport complet est disponible ici.

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