Comment intégrer les externalités sociales et environnementales dans la comptabilité ?

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Par Zola Terfaia

GaïaPresse

Mots-clés : AQVE, vérification environnementale, développement durable, ISO 26 000

De gauche à droite : Marie-France Turcotte, UQAM, Denis Sirois, VEA®, Directeur général, AQVE (www.aqve.com), 

Katia Santini, ing., M.Sc.A., VEA®, Vice-présidente du conseil d'administration, AQVE, Marie-Andrée Caron, UQAM

 

TOUS DROITS RÉSERVÉS, Izabel Zimmer, GaïaPresse, 2011.


 

À l’occasion de son premier petit déjeuner de la saison, l’Association québécoise pour la vérification environnementale (AQVE) a abordé le thème des pratiques et de la prospective en vérification environnementale et vérification en développement durable. Pour y voir clair, l’AQVE avait fait appel aux conférencières Mme Marie-France Turcotte et Mme Marie-Andrée Caron, toutes deux actives avec la Chaire de recherche en responsabilité sociale des entreprises, à la Faculté de Gestion de l’UQAM. 

 

Comptabiliser les externalités 

C’est en répondant à une série de questions telles que : Les externalités sociales sont-elles plus difficiles à évaluer que les externalités environnementales? Faut-il distinguer les deux? Peut-on en faire la synthèse? Vérificateurs environnementaux et comptables sont-ils appelés à être compétiteurs dans cette offre de service? Comment établir les attentes des utilisateurs de rapports de développement durable à l'égard de la vérification ? Quelles sont les limites de la vérification en termes de mécanisme de crédibilisation d'une information pertinente pour les utilisateurs de ces rapports?, que les conférencières ont lancé la discussion. Pas simple ! 

 

Des normes plutôt que des lois 

Mme Turcotte à mis l’accent sur les enjeux de la vérification en développement durable et la responsabilité des organisations sociales. On constate aujourd’hui une très forte augmentation des certifications et une compétition dans la production des normes au lieu de lois (Soft Law). Ces normes sont majoritairement dictées par les industries ainsi que les mouvements sociaux de différents pays. Par exemple, dans le domaine forestier,  on dénombre 56 terres certifiées FSC en Amérique du Nord. Autre tendance. La norme ISO 26000 est une norme de leadership qui fait appel à la responsabilité sociétale,elle contient des lignes directrices et non des exigences. Elle n’est donc pas destinée à la certification. Puisqu’elle n’est pas un système de gestion, elle peut être appliquée à tous types d’organisations.  La société y gagne-t-elle au change ? 

 

Comment intégrer le développement durable ? 

Mme Caron n’a pas répondu à cette question. Elle a plutôt développé le point sur l’intégration dans l’avenir du développement durable dans le développement de l’entreprise. Assurément, les firmes comptables joueront un rôle futur de grande influence dans la vérification en développement durable.

Riches de leur expérience de vérification de plans financiers, elles participeront à l’aide de norme de comptabilité, tel qu’ISAE 3000, à introduire le calcul des coûts des externalités dans les rapports de rendement et la quantification des ressources naturelles. 

Selon Mme Caron il existe trois scénarios de crédibilisation de l’information : l’or pour la précision, le gris pour la pertinence, car il met l’accent sur l’utilisateur de l’évaluation de la performance et le noir qui est la conformité aux lois et standards. 

Il va sans dire que ce petit-déjeuner s’adressait à des professionnels déjà à l’aise avec la vérification comptable. Ils ont été nombreux à s’intéresser à cette nouvelle avenue.

Bonne nouvelle donc pour l’avenir du développement durable !

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