Consultations à Québec sur le Plan Nord : De réelles mesures de conservation doivent être prises

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Nature Québec et la SNAP Québec ont participé activement à la séance de consultation qui s’est déroulée ce soir à Québec. « Nous sommes venus dire au gouvernement que si les annonces de projets miniers et de développements routiers vont à un train d’enfer dans le cadre du Plan Nord, on semble beaucoup moins empressés à conserver des territoires d’intérêt pour la biodiversité. On a donc posé des questions précises sur les objectifs poursuivis, le degré de protection et les échéances pour en arriver à protéger au moins 50 % du territoire nordique », a déclaré Patrick Nadeau, directeur général de la SNAP Québec.
 
Pour les deux organismes, il est important que les gens de la région de Québec s’intéressent à l’exploitation et à la conservation du Nord, même si ça peut leur sembler bien loin. « Après tout, les gens du « sud » vont devoir payer une bonne partie des infrastructures, des routes et de l’énergie à bon marché. Il faut qu’ils s’assurent qu’ils en retireront des bénéfices et que ces vastes territoires naturels qui leur rendent de grands services écologiques seront quand même bien protégés », affirme Christian Simard, directeur général de Nature Québec.
 
La consultation de Québec fait partie d’une série de huit consultations publiques qui se déroulent actuellement pour discuter de l’engagement gouvernemental visant la conservation de 50 % de la superficie du Plan Nord. Comment le gouvernement souhaite t’il s’y prendre ? Il est prévu de cumuler 12 % d’aires protégées et 38 % de « réserves de terres du capital nature ». Ce nouveau statut de « réserves de terres du capital nature » donne l’impression d’une réelle conservation sur le territoire. Pourtant, les apparences sont parfois bien trompeuses… « Ces réserves, telles que présentées, sont inacceptables pour garantir la conservation du territoire. L’exploitation forestière, même de nature industrielle, ainsi que l’exploration minière y seraient permises. Pire encore, la dernière partie nordique de la forêt boréale, actuellement inaccessible à l’industrie forestière, pourraient éventuellement y être exploitée. Il faut y penser deux fois avant d’ouvrir à la foresterie les vieilles forêts de ce territoire. Elles sont le dernier refuge du caribou forestier et il faut au moins 120 ans avant qu’elles ne repoussent ! », soutient Christian Simard.
 
Des revendications pour garder vraiment le nord !
Nature Québec et la SNAP Québec, leurs membres et sympathisants, seront présents lors des consultations publiques à travers le Québec pour insister sur des points importants devant se retrouver dans le futur projet de loi. Cette loi doit :
  • Empêcher toute forme d'activité industrielle dans les territoires à conserver (50 % du Plan Nord).
  • Identifier et protéger les territoires importants avant de déclencher des projets industriels.
  • Créer des vraies aires protégées sur 20 % du territoire du Plan Nord, d’ici 2020.
  • Planifier le plus rapidement possible la conservation d’écosystèmes importants et un développement respectueux de l’intégrité écologique du territoire.
  • Reconnaître l’implication des Premières Nations, des Inuits et des communautés nordiques non-autochtones dans l'identification et la gestion des territoires à protéger.
  • Maintenir l’intégrité de la forêt boréale non commerciale et bonifier le réseau d’aires protégées dans cette zone, notamment pour la survie du caribou forestier.
Nature Québec et la SNAP Québec invitent toute personne ou tout groupe intéressé aux consultations publiques du Plan Nord à entrer en contact avec les organismes aux adresses suivantes : conservons@naturequebec.org etinfo@snapqc.org.

 

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