Documentaire Trou Story sur les mines – Encore en 2011, le développement minier est un développement colonialiste

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Présente à la diffusion du documentaire Trou Story au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue samedi dernier à Rouyn-Noranda, la députée de Vachon et porte-parole de l'opposition officielle en matière de mines et de gaz de schiste, Martine Ouellet, note une constante frappante : le développement minier en 2011 continue d'être un développement colonialiste tout comme en 1870. C'est pitoyable de voir le Parti libéral perpétuer ce développement colonialiste à l'avantage des multinationales étrangères plutôt qu'au bénéfice des Québécois et des Québécoises.

« Ce documentaire de Richard Desjardins et Robert Monderie dresse un excellent historique des mines au Québec. Certes, il y a eu de nettes améliorations pour les conditions de travail et dans la protection de l'environnement, mais la question des sites orphelins demeure un enjeu de taille. Quoi qu'il en soit, ce documentaire illustre malheureusement trop bien que le développement des mines au Québec ne se fait pas à l'avantage des Québécois encore aujourd'hui », a déclaré Martine Ouellet.

Le Parti Québécois se réjouit du boom minier en cours au Québec depuis quelques années. Ce boom minier n'est pas attribuable au plan marketing du Nord du gouvernement libéral, mais au prix des métaux. Or, malgré que le prix de l'or soit cinq fois plus élevé qu'il y a huit ans, que le prix du nickel soit trois fois plus élevé et que le prix du fer soit cinq fois plus élevé également pour cette même période, le régime de redevances actuel donne des miettes à l'État québécois. Ce sont des centaines de millions de dollars que nous perdons à chaque année, malgré les 300 millions annoncés par M. Bachand. « Encore en 2010, 10 minières sur 19 n'ont payé aucune redevance. Pourquoi? Parce que notre régime de redevances s'applique sur le bénéfice net donc après toute une série de déductions. Même si le ministre des Finances se félicite d'avoir fait passer le taux de 12 % à 16 %, il n'en demeure pas moins que pour les 10 minières, 12 % de 0 = 0 $ et 16 % de 0 = encore 0 $ », a dénoncé la députée de Vachon.


LE PROJET DE LOI 14 : IL FAUT REPRENDRE LE CONTRÔLE DE NOS RICHESSES NATURELLES

Compte tenu du caractère non renouvelable des ressources minières et aurifères et après avoir visionné le documentaire Trou Story, le Parti Québécois réclame plus que jamais une révision en profondeur du régime de redevances. « Notre sous-sol se vend aux multinationales pour une bouchée de pain. Ces ressources nous appartiennent et il est normal d'en réclamer le maximum des bénéfices », a poursuivi Martine Ouellet.

Devant cette réalité décriée dans le documentaire, le Parti Québécois demande au gouvernement libéral de faire preuve d'ouverture et d'accepter les amendements pour un régime de redevances convenable et pour favoriser la transformation au Québec. « Ce que le documentaire Trou Story nous dit, c'est que les Québécois ne profitent pas suffisamment de l'exploitation de l'or, du fer, du nickel et des autres minerais, comme c'était le cas en 1870. C'est pourquoi la position du Parti libéral lors de l'étude du projet de loi 14 ne tient pas.

En effet, depuis près de 40 heures, le Parti Québécois cherche à faire adopter des amendements pour que les Québécois puissent reprendre le contrôle de leurs richesses naturelles, mais en vain. Le gouvernement libéral a même voté contre des amendements pour qu'il y ait davantage de transformation au Québec, ce qui créerait pourtant quatre fois plus d'emplois que l'extraction seulement. Incroyable!

« Il est temps qu'on reprenne le contrôle de nos richesses naturelles. C'est un trésor qui appartient à tous les Québécois. Au Parti Québécois, nous proposons donc de soutirer de meilleures redevances, d'augmenter la transformation sur notre territoire, d'implanter un partage du surprofit et de prendre des participations dans des entreprises exploitantes. Or, ce que l'on constate, c'est que le Parti libéral n'a pas à cœur le développement économique des Québécois, mais seulement l'enrichissement des compagnies minières étrangères. Le ministre Serge Simard va nuire à l'économie du Québec s'il ne change pas d'attitude lors de l'étude du projet de loi 14 », a conclu Martine Ouellet.
 

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