Enviro Mille-Îles et des citoyens de Rosemère lancent une pétition en ligne

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Depuis plusieurs années, les citoyens de Rosemère demandent à la municipalité d'améliorer la sécurité des déplacements à vélo sur les principaux axes de circulation. Ainsi, de nombreuses représentations ont été faites au conseil municipal pour doter Rosemère d'un véritable réseau cyclable sécuritaire et utilitaire pour faciliter les déplacements à vélo.

En 2009, Enviro Mille-Îles et des citoyens de Rosemère ont même demandé aux élus de former un "Comité Vélo" afin d'élaborer un plan cyclable dans un climat de concertation qui réponde aux attentes des citoyens. La municipalité n'a pas donné suite à cette demande, préférant agir seule dans ce dossier.

Suite aux démarches entreprises par les citoyens de Rosemère et l'organisme Enviro Mille-Îles, la municipalité de Rosemère a réalisé certains progrès pour améliorer son réseau cyclable. Toutefois, elle accuse un retard important en matière de réseau cyclable par rapport aux autres municipalités de la MRC Thérèse-de-Blainville. Ainsi, contrairement aux autres municipalités qui ont aménagé des pistes cyclables sur le chemin de la Grande-Côte, Rosemère fait piètre figure à ce chapitre (200 mètres aménagés cyclables sur la distance totale 4900 mètres).

Depuis que la route Verte est complétée sur son territoire, la municipalité ne s'engage pas à planifier de nouveaux investissements publiquement lors du dépôt de son budget annuel. Le développement du réseau cyclable ne semble pas être une priorité puisqu'aucun budget n'avait été prévu en 2011, et ce, contrairement aux années précédentes. La municipalité de Rosemère ne s'est pas dotée officiellement d'un Plan directeur du Réseau cyclable avec une planification des tronçons à réaliser (calendrier de réalisation et enveloppe budgétaire annuelle). Tout au plus, la municipalité se réfère à un schéma de plan cyclable. La très grande majorité du réseau cyclable est constitué en voies partagées avec les automobiles (panneaux de signalisation et symboles cyclistes marqués au sol) sans espace dédié spécifiquement aux cyclistes.

Les travaux réalisés à l'été 2011 sur le chemin de la Grande-Côte constituaient une réelle opportunité d'y intégrer le volet cyclable sur les 3 tronçons qui ont fait l'objet d'une réfection (200 m de réseau cyclable réalisé sur une possibilité de 2300 m). Pourtant la municipalité s'était engagée formellement à examiner les possibilités de développer tronçon par tronçon le réseau cyclable sur le chemin de la Grande-Côte suite à la consultation tenue en avril 2010 (ex.: chemin de la Grande-Côte entre les rues Hector et la Gare de Rosemère). Or, aucune étude technique réalisée par des experts n'a été effectué en ce sens.

Actuellement, le réseau cyclable est morcelé sur le territoire de la municipalité et les liens avec les axes stratégiques (boulevard Labelle, chemin de la grande-Côte, la Route Verte) se font difficilement. À certains endroits les déplacements à vélo représentent un danger manifeste pour les cyclistes. Le cas le plus manifeste est sans contredit sous le viaduc de l'autoroute 640 et l'intersection des boulevards Roland-Durand et René A. Robert.

Plusieurs possibilités de créer de nouveaux liens avec la route verte ne sont pas priorisés par la municipalité, ce qui a pour effet de freiner les déplacements actifs malgré le fait que la pratique du vélo est à la hausse. Au Québec en 2010, 2 millions d’adultes, âgés de 18 à 74 ans font du vélo au moins une fois par semaine. Ils étaient 1,8 million en 2005, 1,6 million en 2000. De plus, presque totalité de la population québécoise, y compris les 46 % qui ne font pas de vélo, estime que l’on doit encourager le vélo utilitaire, que ce soit pour se rendre au travail, aller à l’école ou faire ses courses (source: Vélo Québec. L’état du vélo au Québec en 2010).

Le développement d'axes prioritaires tel que l'emprise de la voie ferrée pourrait permettre de traverser directement par le pont à Laval et aurait pour effet de dynamiser le centre-ville et les commerces de Rosemère en favorisant, notamment, la pratique du "Vélo-Shopping". Cette opportunité n'est pas mise de l'avant par la municipalité. Pourtant un tel lien existe sur le pont de la voie ferrée entre Laval et Montréal.

Il est important de poursuivre nos efforts afin de faire comprendre à nos élus la nécessité d'une planification à long terme du réseau cyclable. L'usage du vélo utilitaire n'est pas une mode mais une tendance lourde d'où la nécessité de développer un réseau cyclable facilitant la circulation avec les villes périphériques.

Pour ce faire, il s'avère impératif de promouvoir la concertation avec tous les intervenants suivants: municipalités avoisinantes, MTQ et CP, afin de planifier un réseau cyclable qui répond aux attentes des citoyens.

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