Le début de l’aventure : la Gambie, un pays à découvrir

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Par Audrey Yank

Mots-clés: Gambie, REAP Canada, Centre de formation agricole de Njawara (NATC)


Avec ses 1.8 millions d’habitants, la Gambie est un des plus petits pays d’Afrique. Sa superficie ne représente que 50 km de côte Atlantique par 450 km à l’intérieur des terres : c’est en quelque sorte «la banane dans la bouche du Sénégal.» Voilà deux semaines que je suis en terre gambienne. J’y suis dans le cadre d’un stage sur les énergies renouvelables avec REAP-Canada. J’y serai pour les cinq prochains mois.

La Gambie est loin de rivaliser avec les économies occidentales. 85% de la population vit avec moins de 2$ par jour. L’accueil est par contre sans pareil : des gens si chaleureux dans un environnement très convivial et décontracté. Pour vous dire, «oui» se prononce «wow» dans la langue Wolof. Je découvre une culture riche et vivante! Elle m’en mettra plein la vue dans les mois à venir. Les gens ont le cœur à la fête ces jours-ci, surtout en préparation de la fête de la Tabaski, le Noël musulman ( qui eut lieu le 6 novembre dernier ).

La Gambie, ancienne colonie anglaise, obtient son indépendance en 1965.Située dans la zone sub-saharienne, la température annuelle moyenne n’y est pas moins de 29°C. Le climat se divise en deux saisons distinctes. La saison des pluies (mai à octobre) colore le paysage d’un vert flamboyant avant que la période sèche ne le ramène à un rouge terre bien unique.

Le secteur agricole emploi plus de 75% de la population. Malgré une culture de subsistance prédominante, l’agriculture génère environ le quart du PIB (principalement l’arachide, le riz et le mil). Les produits de l’arachide représentent à eux seuls près de 85% des exportations.
 

Les enjeux environnementaux de la région sub-saharienne

Avec le Sahara à ses portes, la Gambie lutte contre une avancée grandissante de celui-ci. La fertilité des sols et la sécurité alimentaire demeure toujours précaire. Les pluies et les vents forts érodent la couche fertile des sols. Certaines pratiques agricoles, dont la monoculture de l’arachide, engendrent également une perte de la matière organique essentielle aux bonnes récoltes. Dans ce climat dont les conditions arides ne sont qu’accentuées par les changements climatiques, une attention particulière doit être portée vers une gestion intégrée des ressources naturelles.

Les forêts n’y échappent pas non plus. Celles-ci se voient disparaître au rythme d’une population grandissante par l’expansion des terres agricoles, l’urbanisation et les besoins énergétiques croissants.

Ici, le bois représente 90% de l’énergie utilisée pour la cuisson des aliments.  Le foyer traditionnel à trois roches sur lesquelles on pose la marmite est utilisé dans la majorité des pays en voie de développement. Sa combustion inefficace brûle davantage de bois que ce qui serait normalement requis. (Photo Audrey Yank. Tous droits réservés)

Un stage, un projet

Le Centre de formation agricole de Njawara (NATC) est un organisme communautaire fondé pour contrer l’exode rural. Depuis 1990, NATC promeut l’agriculture et l’agroforesterie écologique ainsi que la gestion viable des ressources naturelles par le biais de formations destinées aux agriculteurs. En tant que diplômée en génie des bio-ressources, je supporterai les initiatives locales de cette ONG au cours des mois à venir. Je développerai également avec les groupements de femmes un modèle de foyer amélioré pour réduire le rythme de la déforestation. Je contribuerai également à l’introduction d’un foyer dont les résidus agricoles en sont le combustible principal.
 

Pour l’instant

J’adopte depuis mon arrivée ce nouvel environnement. J’apprivoise les coutumes locales parfois si différentes des nôtres. Les défis qui m’attendent contribueront à faire de ce séjour ici une expérience unique.

Je vous ferai aussi découvrir ce coin de pays, avec un voyage à travers les mots. 
À la prochaine…

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