Conférence de Durban : Le Canada presse le pas

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Le Canada a créé la surprise jeudi à Durban en réclamant l'entrée en vigueur d'ici 2015 d'un nouvel accord contraignant pour combattre les changements climatiques, rapportent des médias canadiens.

Devant les reporters présents pour la Conférence de l'ONU sur le climat, en Afrique du Sud, le ministre canadien de l'Environnement Peter Kent a rejeté la feuille de route de l'Union européenne prévoyant une pause de trois dans dans les négociations, suivie de la signature d'un traité en 2015 qui entrerait en vigueur seulement en 2020.

« Ce que nous voulons, c'est un signal comme quoi toutes les parties sont prêtes à travailler vers une nouvelle politique de lutte aux changements climatiques bien avant 2020 », a indiqué le ministre, cité par The Globe and Mail. « Nous avons en tête 2015 ».

Pas question toutefois pour le Canada de reconduire le protocole de Kyoto, selon lequel les pays émergents, la Chine en tête, ne sont pas contraints de réduire leurs émissions. Le Canada milite plutôt en faveur de l'adoption d'un tout nouveau traité qui inclurait la Chine, l'Inde et les États-Unis.

« Le temps presse pour limiter le réchauffement à 2 degrés Celsius. Dans l'Arctique canadien, c'est déjà dépassé. Nous devons vraiment trouver une façon de réduire les émissions des grandes économies émergentes », a insisté M. Kent.

Jusqu'à maintenant, les États-Unis se sont dits prêts à appuyer la feuille de route de l'Union européenne, tandis que la Chine s'est montrée favorable à l'adoption de nouvelles cibles à l'intérieur des paramètres du protocole de Kyoto.

 

Vers l'adoption d'un fonds vert

La Conférence de l'ONU sur le climat se termine vendredi et jusqu'à maintenant, seule une proposition visant à préciser les modaltés d'utilisation d'un fonds vert pour aider les pays en développement est en voie d'être adoptée.

« Le fonds devrait être opérationnel d'ici la fin de semaine », estimait mercredi soir le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, ajoutant que « cela ne sert à rien d'avoir un fonds s'il n'est pas alimenté ».

Lors des précédentes conférences sur le climat, les pays riches se sont engagés à « mobiliser ensemble 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 » pour financer ce fonds.

« Nous sommes entrés dans une période d'incertitude économique, une ère d'austérité fiscale. Mais je ne pourrais jamais trop souligner à quel point il est crucial que les pays développés tiennent leurs engagements », a souligné de son côté le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

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