L’amélioration de la qualité de l’air doit devenir une priorité pour le Québec et le Canada

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Une méta-analyse et revue systématique (d’études disponibles sur l’impact de la pollution atmosphérique sur les risques d’incidents cardiovasculaires) est publiée dans The Journal of the American Medical Association[i]et fait un lien direct entre la présence de polluants dans l’air et l’augmentation du risque à court terme d’une crise cardiaque. Au même moment, le Québec subit un épisode de smog dans les régions de Montréal, Laval, Québec, Lanaudière, Mauricie et Bois-Francs depuis plus de 24 heures. Ce matin, les stations d’échantillonnage[ii]montraient des indices de particules fines (PM2,5, soit de diamètre inférieur à 2,5 microns) de plus de 70 dans plusieurs régions du Québec, alors qu’à partir de 51 la qualité de l’air est considérée comme mauvaise.

L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique rappelle l’urgence d’agir à tous les gouvernements qui siègent au Conseil canadien des ministres de l’environnement (CCME). Ces derniers se sont d’ailleurs engagés à élaborer de nouvelle normes de qualité de l’air ambiant d’ici 2011 pour les particules fines et l’ozone[iii].

L’AQLPA presse donc ces gouvernements à respecter leur engagement dès cette année et à adopter de nouvelles mesures d’amélioration de la qualité de l’air de manière à préserver la santé des populations. Il importe de rappeler que Montréal dépasse déjà les standards pancanadien pour les particules fines et ce, avant même le resserrement prévu de la norme.

Pour Patrick Bonin, directeur climat-énergie de l’AQLPA, « le gouvernement du Québec doit aller de l’avant avec des mesures élémentaires et incontournables pour améliorer la qualité de l’air au Québec tels qu’un Programme d’inspection et d’entretien des vieux véhicules polluants et un programme provincial de remplacement des vieux appareils de chauffage au bois ». L’AQLPA souligne  également l’importance de continuer à soutenir un programme comme Faites de l’air! (www.faitesdelair.org) mis en place en 2003 et qui permet de retirer de la route manière préventive les vieux véhicules qui sont parmi les plus polluants.

Le Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) rend publiques les données de qualité de l’air pour le Québec et émet des avis sur la question. Selon André Bélisle, président de l’AQLPA, « il est crucial d’informer la population quant aux risques auxquels ils s’exposent en période de mauvaise qualité de l’air et par le fait même inviter les personnes à risques à diminuer leur activités physiques à l’extérieur et inviter la population à réduire toute activité polluante comme le chauffage au bois et l’utilisation de la voiture. En ce sens, le gouvernement doit renforcer la sensibilisation du public, tout particulièrement lors des épisodes de smog».


[i]http://jama.ama-assn.org/content/307/7/713.short

 

[ii]À 10h, 2012-02-15 http://www.iqa.mddep.gouv.qc.ca/contenu/index.asp#carte

o    Indices pour  les particules fines (PM2,5) =

o    Plus grand que 75 : Lanaudière et Québec (secteur du Vieux-Limoilou)

o    75 Shawinigan (secteur l’Assomption)

o    73 Québec – secteur de Champigny

o    73 Shawinigan – secteur de Saint-Marc

o    70 Mauricie

o    70 Trois-Rivières (secteur du Vieux-Trois-Rivières)

o    70 Trois-Rivières – secteur du sanctuaire

o    69 Montréal (station 29 – Parc Pilon)

o    64 Bois-Francs

o    64 Bécancour (secteur de l'hôtel de ville)

o    60 Montréal (station 55 Rivières-des-prairies)

o    56 Laval

o    56 Montréal (station 3 Saint-Jean-Baptiste)

 

[iii]Voir les communiqués de la CCME du 28 juin 2011 et du 20 octobre 2010 http://www.ccme.ca/about/communiques/index.fr.html et le document Système complet de gestion de l’air – Proposition d’un cadre pour l’amélioration de la gestion de la qualité de l’air (http://www.ccme.ca/assets/pdf/cams_proposed_framework_f.pdf) p.24-25, dont voici un extrait« En premier lieu, des normes seraient établies pour les PM2,5 et l’ozone, les principaux composants du smog. Ces deux polluants sont considérés comme « sans seuil », c’est-à-dire qu’il a été impossible d’établir un niveau d’exposition sans effets nocifs. Il serait reconnu que les risques associés à ces polluants doivent être gérés et réduits et qu’il est impossible de les éliminer complètement. Les ainsi que les documents complémentaires Les NCQAA relatives aux PM2,5 (sur une moyenne de 24 heures) et à l’ozone (sur une moyenne de 8 heures) seraient élaborées d’ici 2011 et les provinces et territoires commenceraient à produire des rapports en tenant compte des normes dès 2015. Les nouvelles normes seraient plus strictes que les SP actuels. »

 

Source: AQLPA

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