La MRC des Maskoutains s’oppose – maintenant et dans le futur – à toute exploration et exploitation des gaz de schiste sur son territoire

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La Municipalité régionale de comté (MRC) des Maskoutains prend formellement position dans le dossier de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste sur son territoire. En effet, son Conseil des maires adoptait, lors de la séance ordinaire du 15 août, une résolution indiquant qu’il s’oppose à toute exploration et/ou exploitation actuelles et potentielles des shales gazifères se trouvant dans le sous-sol de son territoire. Cette résolution fait suite au mémoire que la MRC déposait à la Commission sur le Développement durable des gaz de schiste au Québec du BAPE, en novembre 2010, et indique clairement aux instances en place la prise de position de la MCR dans ce dossier.

Étant donné la richesse de ses terres qui sont considérées parmi les plus fertiles et les plus productives du Québec et la vocation première de la région qui consiste en la production, la transformation, la formation et la recherche dans le domaine agroalimentaire, la MRC conclut que l’exploitation des shales gazifères est totalement incompatible et inconciliable avec l’agriculture et par conséquent, avec le développement du secteur agroalimentaire.

« La MRC des Maskoutains est reconnue depuis toujours comme la capitale de l’agroalimentaire du Québec », de préciser Mme Francine Morin, préfet de la MRC des Maskoutains. « L’ensemble des activités liées au secteur agroalimentaire constitue par conséquent la base de son développement économique. Il constitue également un secteur stratégique pour le développement du Québec tout entier », poursuit-elle. « Aussi, nos terres agricoles doivent conserver leur vocation première liée à l’agriculture. La responsabilité première de la MRC étant d’orienter et de protéger le développement de son territoire et de faire respecter les orientations de son schéma d’aménagement et de développement, elle se doit d’intervenir dans le dossier des gaz de schiste et d’adopter une position des plus fermes. Il en va de notre avenir. »

Rappelons que la ville-centre de la MRC, Saint-Hyacinthe, devenait en 1993 la première ville canadienne à acquérir le statut international de Technopole dans le secteur agroalimentaire. Ce statut repose principalement sur la production qui doit évidemment et obligatoirement s’épanouir sur les terres fertiles situées en milieu agricole de la MRC des Maskoutains. Par conséquent, les terres agricoles de la MRC doivent conserver prioritairement leur vocation première liée à l’agriculture.

« La protection du territoire agricole et le développement des activités agricoles et de l’industrie agroalimentaire sont notre priorité, notre signature et notre richesse. Il nous faut à tout prix préserver ces atouts », de poursuivre Mme Morin. « De plus, l’exploitation des shales gazifères dans le contexte de la MCR des Maskoutains, ne peut se faire dans le respect des principes de développement durable généralement reconnus, notamment dans la Loi sur le développement durable. »

En outre, l’exploitation des shales gazifères ne constituant pas une industrie dite « traditionnelle », la multitude d’infrastructures que cette industrie générerait sur le territoire, affecterait à jamais, et ce, sous tous les aspects, l’identité de la région maskoutaine non seulement au niveau de son économie, mais aussi au niveau de ses paysages identitaires, de la protection des eaux souterraines et d’un ensemble de nuisances qui compromettraient de façon directe la qualité de vie des citoyens de la Grande région de Saint-Hyacinthe.

Par ailleurs, la position gouvernementale visant à favoriser l’utilisation du territoire agricole pour l’exploitation des shales gazifères est en complète contradiction avec les exigences et les restrictions que le gouvernement du Québec impose lui-même à la MRC des Maskoutains pour tout empiètement sur la zone agricole.

« Le positionnement économique de la MRC reposant sur l’agriculture et sur l’industrie agroalimentaire, la poursuite et la pérennité de son développement axé sur ces créneaux constituent un pré-requis non négociable au développement de son sous-sol », de conclure Mme Morin.

 

Source: MRC des Maskoutains

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