Enjeux énergétiques: les connaissances des Québécois demeurent faibles

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Image: Free digital photos

Le débat engagé ces derniers jours au sujet de la production de gaz naturel au Québec a convaincu l'Association québécoises des fournisseurs de services pétroliers et gaziers (AFSPG) de rendre publics les résultats d'un sondage conduit entre le 9 et 13 août 2012 par Léger Marketing pour le compte de l'AFSPG.  Ce sondage démontre que le niveau de connaissance des Québécois relativement aux enjeux énergétiques demeure relativement faible, en particulier au sujet de la réalité des hydrocarbures.

Sept Québécois sur dix déclarent être mal informés sur l'enjeu du gaz de schiste. Lorsque questionnés sur leurs connaissances générales du domaine énergétique, le score moyen des répondants est de 39 %. « C'est dire à quel point l'éducation et l'information sont des enjeux globaux de premier ordre! Ne constituent-ils pas d'ailleurs un préalable à toute action sur la question? » a demandé le président de l'AFSPG, M. Mario Lévesque.

La confusion est particulièrement frappante autour du gaz de schiste, perçu différemment du gaz naturel par les Québécois. 67 % des répondants voient d'un bon œil l'exploitation de gaz naturel au Québec, alors que cette proportion tombe à 17 % lorsqu'il est question de gaz de schiste. «Le gaz de schiste, c'est du gaz naturel, ajoute M. Lévesque.  Les procédés d'extractions peuvent différer, mais en tous les cas, la molécule recherchée est le CH4, soit celle du méthane, qui compose 95 % du gaz naturel.»

La confusion demeure aussi sur la question de l'indépendance énergétique. 69 % des Québécois s'opposent à l'exploitation du gaz de schiste, mais 62 % d'entre eux ne croient pas qu'il est préférable que le gaz naturel soit acheté de l'Ouest canadien plutôt que d'être produit au Québec.

« Il importe que nous ayons un débat de fond sur la politique énergétique du Québec, qui encore pour longtemps accordera une place significative au gaz naturel. En 2009, le gaz naturel représentait 12,55 % de la consommation finale d'énergie. Alors que nous consommons déjà chez nous du gaz naturel provenant de formations non conventionnelles de l'Ouest canadien et  que notre distributeur, Gaz Métro, envisage d'importer d'importantes quantités de gaz naturel provenant de sources non conventionnelles des États-Unis, n'est-il pas opportun de discuter des faits et des moyens par lesquels nous pouvons envisager le développement durable de cette industrie sur notre territoire et de créer des emplois chez nous plutôt que de les exporter aux États-Unis? » a déclaré Mario Lévesque.

« Au-delà des contradictions dans les perceptions démontrées par les résultats du sondage, je crois que les Québécois sont encore nombreux à s'interroger. L'industrie doit poursuivre ses efforts d'éducation et nous invitons les québécois à s'engager dans un vrai dialogue avec elle. Après avoir pu observer récemment sur le terrain la collaboration entre l'industrie gazière en Alberta et des agriculteurs de la province, des agriculteurs québécois sont revenus convaincus que la cohabitation harmonieuse entre les parties prenantes était possible. Je prends le pari que plus ils connaitront les faits, plus ils seront susceptibles d'appuyer une industrie gazière qui a fait ses preuves ailleurs au pays et qui, depuis toujours, a su se développer avec l'appui des communautés locales où elle œuvre » a conclu M. Lévesque.

L'AFSPG souhaite que le dialogue reprenne entre l'industrie et le gouvernement du Québec et espère que les études menées par le comité d'évaluation environnementale stratégique éclairent les échanges à venir.

Les résultats du sondage sont disponibles à l'adresse suivante : http://goo.gl/rDMNn

Pour tester vos connaissances sur le domaine de l'énergie : www.afspg.com

 

Source : Association québécoise des fournisseurs de services pétroliers et gaziers (AFSPG)

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