Les Ontariens sont des consommateurs verts!

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Pour plus de détails, consultez l’étude (en anglais) : Ontario Responsible Consumption Index 2012

La dernière étude [1] de l’Observatoire de la consommation responsable (OCR), l’« Ontario Responsible Consumption Index 2012» (ORCI), révèle que les Ontariens ont des pratiques de consommation beaucoup plus responsables qu’on ne le croit. En effet, l’étude détermine l’indice de la consommation responsable pour l’Ontario à 68,9 sur un maximum de 100, soit un écart de 6,5 points avec l’indice de la consommation responsable au Québec. L’équipe de l’OCR a appliqué la même mesure de la consommation responsable que celle qu’elle utilise depuis 2010 dans le Baromètre de la consommation responsable au Québec publié à chaque année dans la revue Protégez-Vous (cf. Baromètre 2011 de la consommation responsable au Québec; l’édition 2012 sera publiée le 23 novembre).

Selon Fabien Durif (Ph.D.), co-auteur de l’étude, professeur à l’ESG-UQÀM et directeur de l’OCR, « l’environnement est un réél critère d’achat en Ontario et à l’instar des Québécois, les Ontariens sont des consommateurs verts et même plus verts qu’au Québec! ». Cette priorité donnée à l’environnement se retrouve dans la majorité des résultats de l’étude. Par exemple, pour 73,8 % des Ontariens, consommer de manière responsable c’est avant tout acheter des produits et services bons pour l’environnement. Le recyclage, la protection de l’environnement et la protection des animaux sont les trois comportements de consommation les plus responsables. En outre, 46,4 % mentionnent, dans la dernière année, avoir augmenté leurs achats de produits et de services verts. Enfin, plus de 53,1 % des Ontariens affirment avoir changé occasionnellement de marques en raisons de leurs convictions environnementales.

« Le niveau de consommation responsable est donc largement motivé par les bénéfices environnementaux qui sont liés à ce type de consommation, mais il ne faut sous-estimer la part de la motivation en termes d’image. En effet, 48,1% des Ontariens déclarent acheter des produits et services responsables afin d’améliorer leur image personnelle. » exprime Caroline Boivin (Ph.D.), co-auteure de l’étude et professeure à la Faculté d’Administration de l’Université de Sherbrooke.

L’avenir de la consommation responsable en Ontario est-il assuré? Pour Fabien Durif, « il est évident que les Ontariens sont des consommateurs ayant des pratiques responsables avancées aussi bien dans leurs comportements d’achats, de non-achat et de post-achat. Ils sont d’ailleurs très ouverts à l’adoption de nouveaux comportements comme la consommation collaborative, l’investissement durable ou les habitations certifiées LEED. ».

Pour autant, comme au Québec, mais dans une moindre mesure, le scepticisme est fort. En effet, seulement 32,4 % ont confiance en l’engagement des entreprises envers le développement durable et à peine 30,5 % croient en les publicités environnementales des marques. Plus encore, comme au Québec, moins d’un Ontarien sur deux est en mesure de mentionner spontanément une marque et une entreprise perçues comme responsable. C’est la compagnie Clorox (2,29 %) et sa marque Green Works (4,19 %) qui sont ressortis du lot en Ontario. Il en est de même pour les labels. L’étude démontre queles labels ne sont pas connus des consommateurs ontariens. Sur les 32 écolabels testés, seulement trois sont connus par plus de 50,0 % des consommateurs (Energy Star, Foodland Ontario Organic et EnerGuide for appliances).

Le manque d’informations sur les produits/services responsables et sur les écolabels, voici les principaux freins au développement de la consommation responsable. Malgré ces freins et un fort scepticisme, la consommation responsable croit. Éducations, sensibilisation et encadrement des pratiques permettront dans l’avenir d’asseoir ce phénomène au quotidien.

 

 

Source: OCR


[1] L’étude a été réalisée via une enquête menée par courriel, du 15 au 21 mai 2012, auprès d’un échantillon de 1050 consommateurs ontariens provenant d’un panel représentatif de la province ontarienne. Cette étude a été menée grâce au soutien du Groupe Banque TD, et est une initiative de CBleue (firme spécialisée en responsabilité sociétale et développement durable des organisations).

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