Radiofréquences en deçà de la norme canadienne: le problème, c’est la norme

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Photo de Duke Energy – Flickr

L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) réagit au dossier sur les radiofréquences publié par la revue Protégez-vous, en collaboration avec l’école Polytechnique.

L’AQLPA attire l’attention des journalistes et consommateurs sur l’importance de la phrase « les intensités mesurées se situent bien en deçà des normes canadiennes… ». En fait, les « normes canadiennes » ne tiennent compte que des effets thermiques, c'est-à-dire qui chauffent les tissus. Elles ne tiennent pas compte des effets NON-thermiques et c’est là que se situe le cœur du débat sur les radiofréquences. D’ailleurs, Protégez-vous le soulève également.

« Si on allumait et éteignait une lumière à un mètre de vos yeux pendant plusieurs minutes ou plusieurs heures, vos yeux ne chaufferaient pas. Ce flash respecterait ainsi la norme thermique. Par contre, les flashs de lumière auraient d’autres effets sur vos yeux et votre état : aveuglement, larmoiement, étourdissements, irritabilité, fatigue, maux de tête, perte de concentration, etc. Ces réactions sont des effets NON-thermiques. Il est donc faux de parler d’absence d’effets sur l’individu. Ces effets existent vraiment. C’est ce que la communauté scientifique médicale spécialisée sur les effets des radiofréquences sur la santé tente de faire comprendre. Certains systèmes du corps humain sont incommodés, à différents niveaux, par des radiofréquences qu’on ne voit pas et ne sent pas », image Brigitte Blais, responsable du dossier des radiofréquences pour l’AQLPA. « Si la norme canadienne prenait en compte les effets non-thermiques, elle serait beaucoup plus sévère et certains appareils ne passeraient pas le test. L’industrie des télécommunications craint une norme plus sévère et semble tout faire pour aveugler la population en évitant de parler des effets NON-thermiques et répétant que leurs appareils répondent à la norme canadienne ».

 

Les compteurs sans fil

Il faut rappeler qu’AUCUNE étude, de par le monde, n’a été menée sur les effets sur la santé des compteurs sans fils. Ces compteurs fonctionnent par ondes PULSÉES, émises toutes les 5 à 30 secondes, « comme les flashs de caméra dans nos yeux, sauf qu’on ne peut ni les voir ni les sentir. Mais, selon de nombreuses études scientifiques portant sur les radiofréquences, certains de nos organes peuvent y réagir », rappelle Mme Blais. L’AQLPA demande donc que le principe de précaution soit mis en application et que les compteurs situés à l’intérieur de pièces habitées soient sans émissions de radiofréquences ou soient déplacés à l’extérieur.

L’AQLPA reconnaît au dossier de Protégez-vous une bonne rigueur et la présentation des points de vus variés et nuancés sur la question des effets sur la santé. Toutefois, l’AQLPA est d’avis qu’un débat médical entourant les effets non-thermiques potentiellement néfastes des radiofréquences sur la santé humaine, doit être fait entre médecins; que l’argumentaire d’un bio ingénieur ou d’un physicien ne peut être mis en opposition aux observations ou questionnement de professionnels de la santé.

 

Source: AQLPA

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