L’appel d’offres d’énergie éolienne autochtone en Gaspésie se réalisera sans délai

0
Photo de Hans Hillwaert – Wikipedia commons

Les élus de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine sont soulagés de constater que l’appel d’offres d’énergie éolienne de 150 mégawatts (MW) pour les communautés micmaques pourra se réaliser sans délai, ce qui garantira des emplois en continu dans le secteur manufacturier éolien.

Une délégation de maires et de représentants de l’industrie éolienne s’est déplacée à l’Assemblée nationale à Québec vendredi dernier afin de faire pression sur les différents partis pour qu’ils adoptent sur le champ un important amendement au projet de loi 25. Ce dernier permettra aux communautés autochtones de la région d’aller de l’avant avec une entente de gré à gré avec la compagnie éolienne de leur choix.

« Puisqu’il s’agissait de la fin de la session parlementaire, c’était essentiel que l’amendement soit adopté aujourd’hui même, sinon ça nous transportait à l’automne. Avec ce retard, les industries qui fabriquent des composantes d’éoliennes auraient connu un trou noir dans leur carnet de commandes, occasionnant des centaines de mises à pied temporaires », souligne le président de la Conférence régionale des élus Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, M. Bertrand Berger.

Rappelons que des 800 MW qui ont été annoncés en mai dernier, 300 MW sont réservés pour les projets communautaires des régions de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et du Bas-St-Laurent, 150 MW pour les projets autochtones de gré à gré, 200 MW pour Hydro-Québec et 150 MW pour les appels d’offres. Étant réalisés dans des délais raisonnables, ces appels d’offres permettront de contribuer à consolider l’industrie, dans l’optique de garder le rythme jusqu’au tournant de 2024, alors que le cycle de rééquipement des premiers parcs âgés de 20 ans débutera.

« Rendu là, il n’y aura plus d’incertitude. L’industrie sera consolidée et ce sera le moment de se positionner sur les marchés mondiaux. Il faut insister sur le fait que ce n’est pas seulement la région de la Gaspésie qui profitera du développement de la filière éolienne, c’est le Québec en entier », affirme le maire de Gaspé, François Roussy. Par exemple, des 5000 emplois reliés au secteur dans la province, seulement le quart se situe dans la région désignée (Gaspésie et MRC de Matane).

Le maire des Îles-de-la-Madeleine et président de la Régie intermunicipale de l’énergie Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, tient à ajouter qu’« il faut avoir une vision à long terme pour comprendre le développement éolien au Québec. Ce sont d’ailleurs nos communautés, régionales et autochtones, qui profiteront au premier chef des retombées directes d’une large portion des 800 MW et nous devons nous en réjouir.»

En plus de M. Berger, M. Roussy et M. Arseneau, le maire de Nouvelle, Richard St-Laurent, et le propriétaire de Fabrication Delta, François Arsenault, faisaient partie de la délégation de la Gaspésie et des Îles. Ils sont persuadés que leur présence à l'Assemblée nationale et les nombreuses rencontres politiques qu'ils ont tenues tout au long de la journée ont contribué au dénouement heureux du dossier, à quelques minutes de la fin des travaux parlementaires. Ils déplorent toutefois que la Coalition Avenir Québec se soit prononcée contre l'adoption de l'article permettant l'octroi des 150 MW au projet des Micmacs, ce qui trahit son manque de vision envers le développement des régions et des communautés autochtones.

 

Source: CRÉGÎM

Partager.

Répondre