Réaction d’Enbridge concernant la Note de l’IRIS ligne 9B

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Le papier publié aujourd’hui par l’IRIS contient des renseignements trompeurs et erronés que nous souhaitons rectifier en nous basant sur les faits.

Hypothèses trompeuses et erronées utilisées dans l’étude de l’IRIS :

  • La Ligne 9B ne transportera que du pétrole lourd provenant des sables bitumineux
  • La Ligne 9B a été construite au départ pour acheminer exclusivement du pétrole léger
  • La Ligne 9B dessert actuellement principalement des raffineries ontariennes
  • Les raffineries québécoises raffinent du pétrole lourd à pleine capacité
  • 50 % des 300 000 bpj seront exportés aux États-Unis
  • Le niveau des importations et les pays d’où elles proviennent demeureront les mêmes dans le temps
  • Les avantages économiques sont basés sur la longueur des emprises au Québec, sans prendre en considération la localisation des raffineries et du complexe des polyesters au Québec
  • Aucune mention n’est faite d’investissements éventuels de Suncor
  • Aucune analyse de risque des modes alternatifs de transport
  • Aucune mention d’impacts économique à long terme si le Québec perd ses capacités de raffinage et son expertise
  • Le pétrole lourd plonge au fond de l’eau et ne flotte pas
  • Aucune prise en considération des changements et des investissements apportés à la suite de l’incident à Kalamazoo en 2010
  • Aucune mention de l’apport de la péréquation sur les revenus du Québec liés au redressement du déficit commercial lié aux importations de pétrole

 

 

  • La Ligne 9B ne transportera que du pétrole lourd provenant des sables bitumineux
  • Le pipeline transportera principalement du pétrole brut léger, comme c’est le cas actuellement. Le bitume dilué n’est pas du bitume « brut » : il a été traité et sa qualité a été testée et répond aux normes strictes de qualité pour le transport par réseau pipelinier.
  • Ces normes strictes comprennent le retrait du sable et des sédiments pour prévenir les dommages et la corrosion interne du pipeline, des pompes et autres installations. Le produit n’est pas plus corrosif que d’autres bruts.
  • La Ligne 9B a été construite au départ pour acheminer exclusivement du pétrole léger
  • La Ligne 9B a été construite à l’origine pour transporter différentes variétés de produits. Elle a par le passé transporté du pétrole lourd
  • La Ligne 9B dessert actuellement principalement des raffineries ontariennes
  • Actuellement, la Ligne 9B dessert principalement Suncor à Montréal-Est et Valero à Lévis
  • Les raffineries québécoises raffinent du pétrole lourd à pleine capacité
  • La capacité de raffinage de pétrole lourd au Québec est minime
  • 50 % des 300 000 bpj seront exportés aux États-Unis
  • Cette allégation est complètement fausse. La société Pipe Line Portland Montréal est une société différente et distincte qui n’a aucun lien avec Enbridge et nous n’avons aucun projet ni de propositions en ce sens.
  • Le niveau des importations et les pays d’où elles proviennent demeureront les mêmes dans le temps (source : http://www.mrn.gouv.qc.ca/energie/statistiques/statistiques-import-export-petrole.jsp)
  • De 1986 à 2006, l’Europe, et plus particulièrement la région de la mer du Nord (Royaume-Uni et Norvège), a été la principale source d’approvisionnement québécois en pétrole brut. Cependant, depuis 2007, c’est de l’Afrique que provient la majorité des approvisionnements de pétrole brut.
  • En 2010, les importations en provenance d’Afrique comptaient pour près de 40 % du total des importations. Les autres sources d’importation les plus importantes étaient la mer du Nord (20 %) et l’Est canadien (12 %). Par rapport à 2009, les importations de pétrole brut ont diminué de plus de 6 % en 2010. Les importations en provenance de la mer du Nord sont celles qui ont le plus diminué encaissant une baisse de près de 20 %.
  • Aucune mention n’est faite d’investissements éventuels de Suncor
  • Si le projet d’Enbridge d’inverser la Ligne 9 voit le jour, Suncor prévoit investir 55 millions de dollars pour préparer la raffinerie à l’acheminement de pétrole de l’Ouest canadien.
  • Valero a de son côté annoncé qu’elle pourrait investir 110 millions de dollars dans son terminal pétrolier de l’est de Montréal pour accroître sa capacité de stockage. Le pétrole brut serait par la suite transporté par pétrolier à la raffinerie de Lévis où l’entreprise investirait 30 millions de dollars pour aménager des installations de manutention et d’entreposage adéquates.
  • Aucune analyse de risque des modes alternatifs de transport
  • Selon l’Association of Oil Pipelines (AOPL), les oléoducs représentent le mode de transport de combustibles le plus sécuritaire et le plus efficace. Le remplacement d’un pipeline, comme la ligne 9B qui pourrait transporter 300 000 barils par jour, nécessiterait 1 500 chargements de camions-citernes par jour, soit l’équivalent d’un chargement livré toutes les deux minutes durant 24 h. Le remplacement de ce même pipeline par des wagons-citernes de train transportant 4 000 barils par jour nécessiterait 150 wagons par jour pour arriver à destination et procéder au déchargement.
  • Les pipelines occasionnent aussi la plus petite quantité de fuites, tout mode de transport confondu. Les fuites de pipelines transportant des liquides le long des servitudes de passage ont diminué au cours de la dernière décennie, tant en termes de nombre de fuites que de la quantité de produits déversés, si bien que les ruptures de pipelines sont aujourd’hui rares. Selon l’Association canadienne de pipelines d’énergie (CEPA), de 2002 à 2009, les ruptures au Canada de pipelines sous juridiction fédérale ont été d’un peu plus d’une par année, en baisse de 55 pour cent par rapport aux huit années précédentes, et la quantité moyenne des fuites provenant de pipelines de liquides était de 2 litres par million de litres transportés, ce qui veut dire que 99,9998 pour cent des produits était transporté de façon sécuritaire.
  • En plus des plus petites fuites, le transport pipelinier est celui qui se traduit par la dépense d’énergie et l’empreinte de carbone les plus faibles, comparativement aux autres modes de transport (barge, camion, rail et cargo maritime). Compte tenu des quantités à transporter, les pipelines sont les seuls modes viables pour transporter les quantités considérables de pétrole que l’Amérique du Nord consomme quotidiennement.
  • Au cas où le gouvernement du Québec déciderait d’explorer et d’exploiter de façon responsable les réserves en hydrocarbures du Québec et d’harnacher ces ressources en vue d’accroître la richesse de tous les Québécois, il n’y a aucune mention des impacts économiques qui suivraient la perte au Québec de ses capacités de raffinage et de son expertise.
  • La clé pour réussir une telle exploitation serait de maintenir la compétitivité des deux dernières raffineries québécoises sur l’échiquier du marché nord-américain à l’aide d’une source d’approvisionnement sûre et à prix concurrentiel, une chose que peut accomplir l’inversion du flux et de la capacité de la Ligne 9B.
  • Le pétrole lourd plonge au fond de l’eau et ne flotte pas
  • Des allégations voulant que le dilbit soit unique et que par conséquent il s’infiltre dans les plans d’eau sont sans fondement, puisque ce risque potentiel est le même pour tout type de brut dans certaines circonstances environnementales. Même s’il est peu probable que cela se produise, tout déversement de produits pétroliers est unique en soi et Enbridge dispose des capacités requises pour répondre efficacement et de façon sécuritaire à tout incident.
  • L’engagement d’Enbridge envers la protection de l’environnement et des communautés le long de la Ligne 9 est clair. Nous disposons de plans complets de gestion d’urgences, mis au point en consultation avec les autorités réglementaires et les parties prenantes concernées. Ces plans s’adressent aux priorités régionales et aux sites à haut risque, comme les traversées clés de plans d’eau et des communautés résidentielles. Enbridge va dépenser 50 millions $ de plus de 2012 à 2013 afin d’améliorer ses équipements, la formation offerte et ses capacités globales d’intervention à travers son réseau. Elle met actuellement au point de meilleurs outils et techniques en cas de déversements majeurs en secteur hydrique.
  • En 2011, une équipe de gestion intersectorielle des urgences a été créée pour les événements de grande envergure. Également, nous avons haussé substantiellement la portée de notre groupe dédié à la gestion des urgences en améliorant les ressources, les processus, la formation et les capacités d’intervention d’Enbridge afin de couvrir tout incident le long de notre réseau de façon rapide et efficace.
  • Aucune prise en considération des changements et des investissements apportés à la suite de l’incident à Kalamazoo en 2010
  • Enbridge exploite le réseau pipelinier pour liquides le plus long et le plus complexe au monde. Nous sommes fiers de ce que nous faisons : contribuer à offrir de l’énergie fiable à des millions de gens à travers l’Amérique du Nord chaque jour. Au cours de la dernière décennie, nous avons transporté près de 12 millions de barils de pétrole brut et une feuille de route de livraisons sécuritaires de plus de 99,999 pour cent. Notre but consiste à prévenir tout déversement, et le demeurera.
  • Seulement en 2011, nous avons investi environ 400 millions $ pour nous assurer de la sécurité et de l’intégrité de notre réseau, et ce montant devrait croître de façon importante, à plus de 450 millions $ cette année et à 800 millions $ en 2013.

 

Dans l’ensemble, nous sommes fermement convaincus que notre projet de Ligne 9B contribue à assurer une sécurité et une diversité des approvisionnements énergétiques du Québec à long terme.

 

Source: Enbridge

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