La pollution de l’air est désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde

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Photo de Danilo Rizzuti – FreeDigitalPhotos

Dans de nouvelles estimations publiées aujourd’hui, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indique que près de 7 millions de personnes sont décédées prématurément en 2012 du fait de l’exposition à la pollution de l’air. Ce nouveau chiffre de référence représente plus du double des estimations précédentes et confirme que la pollution de l’air est désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde1.

«Ce chiffre de 7 millions de personnes est frappant, on parle de l’équivalent de l’ensemble de la population du Québec décédée prématurément des suites de la pollution de l’air. Si la tendance se maintient, rien n’indique une amélioration à court ou moyen terme, bien au contraire», a fait remarquer André Bélisle, président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA).

L’AQLPA souhaite que cette importante nouvelle fasse pencher la balance décisionnelle en faveur d’actions concrètes en matière de qualité de l’air au Québec mais aussi partout dans le monde. Rappelons que selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et Santé Canada, c’est quelques 2000 personnes qui meurent à cause du smog au Québec chaque année. En 2008, les coûts de la pollution de l’air liés à la santé étaient évalués à plus de 8 milliards de $ au Canada.

«Les experts mondiaux en climatologie ont mis en garde les gouvernements et les populations depuis plus de 15 ans à l'effet que, dans un contexte de réchauffement climatique, les problèmes de pollution atmosphérique comme le SMOG s'accentueront tant en sévérité qu'en fréquence. Le Québec n'en est pas exempt, il faut donc agir rapidement, avec cohérence et détermination», a souligné André Bélisle.

La bonne nouvelle c’est que des solutions concrètes et accessibles existent. L’électrification accélérée des transports et le financement adéquat des transports en commun sont des pas dans la bonne direction. Mais d’autre chantiers doivent être lancés urgemment. Parmi lesquels, notons un programme d’inspection et d’entretien des véhicules automobiles (PIEVA), réclamé par l’AQLPA depuis plusieurs années. «Partout en Amérique du Nord, des mesures ont été prises pour contrôler le taux d’émissions des voitures. Pendant ce temps au Québec, les automobiles les plus polluantes circulent librement», rappelle M. Bélisle. Le tiers (33%) des véhicules âgés de 11 ans et plus ne rencontrerait pas les normes minimales et ne passerait pas un test d’inspection comme celui de l’Ontario. Ce sont 563 578 voitures qui polluent au moins 50% plus qu’elles ne devraient le faire. 

Maintenant que la pollution de l’air est reconnue par l’OMS comme le principal risque environnemental pour la santé dans le monde, plus rien ne justifie l’inaction. «Il faut maintenant de la volonté politique, que des belles paroles nous passions aux actes. L’heure est à la responsabilité en matière d’environnement et les élu.e.s doivent comprendre qu’en matière de lutte contre la pollution atmosphérique, tous les gestes comptent» de conclure André Bélisle.

 

Source: AQLPA

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