Fébrile à la veille de prendre connaissance de la décision de l'Office national de l'énergie dans le dossier de l’inversion de la ligne 9B d'Enbridge, l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) tient à rappeler qu’au delà des risques de fuites et déversements:
- L’inversion et l’augmentation du flux de l’oléoduc d’Enbridge, ce n’est pas simplement un changement de direction dans un tuyau, c’est aussi et surtout l’arrivée au Québec du pétrole lourd et sale issu des sables bitumineux. Accepter d’utiliser ce pétrole, c’est se faire complice du désastre environnemental majeur qu’est l’exploitation des sables bitumineux en Alberta, plutôt que de choisir de continuer à s’approvisionner en pétrole conventionnel plus léger, dont l’impact environnemental au final est moindre.
- Selon certaines estimations, en passant d’un pétrole léger à un pétrole lourd, les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées au secteur pourraient jusqu’à tripler.[i] Déjà, au Québec, les raffineries sont parmi les plus grands émetteurs industriels de GES. Le raffinage de grande quantité de pétroles plus lourds, ne fera qu’assombrir le portrait. Sans parler des inquiétudes liées aux émissions accrues d’autres contaminants atmosphériques liés au raffinage de pétrole plus lourd qui peuvent elles aussi avoir des impacts sur la santé humaine et l’environnement.
Pour en savoir plus, consultez le sommaire du rapport sur le sujet produit par l’AQLPA et Greenpeace à l’automne 2013 : Ce que vous devez savoir sur la venue du pétrole de l’Ouest au Québec mais que les pétrolières préfèrent que vous ne sachiez pas.
Source: AQLPA
