Les causes du cancer se trouvent dans l’environnement

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Par Simon Paré-Poupart


Dr Belpomme – Photo tirée de http://projetecosphere.org/montreal-2014/soiree-sages-2014/

L’augmentation des maladies dégénératives, comme la maladie d’Alzheimer, sont des conséquences des problèmes environnementaux qui ne sont pas pris au sérieux. C’est dans le cadre de la soirée des Sages, évènement phare de la Foire de l’environnement et de l’écohabitation qui se tenait en fin de semaine dernière, que le conférencier vedette, le Dr Dominique Belpomme, a présenté cette analyse. 

Le Dr Belpomme est président et chercheur au sein de  l’Association pour la recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse (ARTAC) et chercheur pour the European Cancer and Environment Research Institute (ECERI). Ses recherches portent, notamment, sur le syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (SICEM) étudiés par une approche très particulière.

 

La médecine environnementale

Pour le Dr Belpomme, l’augmentation de la prévalence des cancers l’a incité à créer à Paris « la médecine environnementale, tout simplement », qui consiste « à examiner les malades, non pas uniquement au niveau des effets, cliniques ou biologiques, mais plutôt au niveau des causes. Le but est donc de traiter et d’agir sur ces causes », a expliqué le paneliste.

Pour les connaître, l’on doit écouter le malade, enchaîne-t-il. C’est alors que le Dr Belpomme a développé cette approche qu’il lie avec sa spécialité, l’oncologie. Ainsi, il recherche les causes environnementales du développement du cancer. Comme piste, il débouche sur l’électrosensibilité.

 

Syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques

« Des symptômes ( de malaises ) apparaissent  chez des individus qui sont en présence d’un champ électromagnétique (CEM), », a précisé le Dr Belpomme. Ces champs sont créés, notamment par la radio, la télévision, les lignes à haute tension, les ordinateurs, le four micro-ondes, le cellulaire et le wi-fi.

Aujourd’hui, les sources d’exposition, comme le nombre d’heures que les individus passent près d’elles, ne cessent de croître.  Si, par le passé l’on a découvert que les rayons ultraviolets pouvaient causer le cancer de la peau, l’on croit que des causes environnementales au cancer pourraient maintenant être explicables par le SICEM. Pour l’instant, ce ne sont que quelques cas cliniques, colligés dans une étude encore en cours d’ARTAC.

Mais ils sont surtout un passage obligé pour l’élaboration d’un diagnostic homologable, comme l’explique le Dr Belpomme : « l’apparition de l’Alzheimer a été basé sur un cas, ainsi la clinique demeure essentielle en matière de santé publique. »

Pour l’instant, l’on reconnaît que les symptômes du SICEM sont proches de ceux du diagnostic de l’Alzheimer. Ceci, en comparant les manifestations de maux de tête, de pertes de mémoire immédiates, de déficits de l’attention, et finalement, de l’insomnie, de la fatigue et de la dépression. C’est ce que l’on nomme être un tableau clinique compatible, le but final de la médecine environnementale.

Finalement, l’intervention du Dr Belpomme était tout à propos au sein de la Foire Écosphère, puisque les thèmes des exposants visaient à développer une vision critique sur la manière actuelle d’aménager notre environnement.

Il faut le repenser et le réinventer de sorte qu’il soit cohérent avec ce qui est bon pour l’humanité. 

 

Source: GaïaPresse

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