 |
| Photo de Asher Isbrucker |
Nous sommes à un point tournant. Si rien n'est fait, un premier convoi de pétrole issu des sables bitumineux de l'Alberta empruntera à la mi-septembre le Saint-Laurent pour rejoindre les marchés mondiaux. Ce projet a été autorisé par Québec et Ottawa sans évaluation environnementale et sans consultation publique.
L'autorisation de ce premier convoi pétrolier créerait un précédent qui transformerait rapidement le Saint-Laurent en voie d'exportation du pétrole des sables bitumineux, ce qui risque d'affecter la santé du fleuve Saint-Laurent et de ses écosystèmes, en plus de mettre à risque l'approvisionnement en eau potable de 43% des Québécois.
D'ici quelques années, ce sont des dizaines de pétroliers qui risquent de transporter du pétrole lourd sur notre source d'eau potable!
En cas de déversement, le pétrole lourd transporté sur le fleuve serait plus toxique et plus difficile à récupérer puisqu'il ne flotte pas comme le pétrole conventionnel. De plus, comme le pétrole est acheminé par train vers Sorel-Tracy à travers Montréal et la Montérégie, il expose déjà nos communautés à des risques accrus d'accidents, à peine un an après la catastrophe de Lac-Mégantic.
Nous savions déjà que l'arrivée du pétrole albertain mettait les bélugas du Saint-Laurent en péril. Voilà maintenant qu'elle menace notre eau potable.
Il est encore temps d'arrêter ce projet! Plus de 8000 personnes nous ont déjà rejointes pour demander l'arrêt de ce projet.
À peine un an après la catastrophe de Lac-Mégantic, nous croyons que les Québécois sont en droit d'être consultés sur toute question touchant le transport de pétrole sur notre fleuve et dans nos communautés.
Source: Karel Mayrand
Directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki
