Entente Cris-Québec : La SNAP souligne la protection d’un vaste territoire en Jamésie

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La SNAP Québec souligne la protection d'un vaste territoire en Jamésie, annoncée dans le cadre de l'Entente conclue entre le Québec et les Cris. Le fruit d'années d'efforts de la part des Cris pour mieux protéger leur territoire traditionnel (Eeyou Istchee), le territoire en question mettra notamment à l'abri le lac Evans – le plus grand lac naturel au sud du Nunavik qui demeure inaccessible par la route.
 

Contribution importante au réseau d'aires protégées 

Couvrant plus de 500 000 hectares, soit plus de 5 fois la taille du lac Saint-Jean, les nouveaux territoires protégés viennent contribuer une superficie significative au réseau des aires protégées du Québec. Situés au coeur de la forêt boréale, ils protégeront notamment des sites culturels importants pour la communauté crie de Nemaska, ainsi que l'imposant lac Evans.
Présent au dévoilement de l'entente, Patrick Nadeau, directeur général de la SNAP Québec a affirmé : « le Québec a des objectifs de conservation ambitieux sur le territoire du Plan Nord, et ce sont des annonces comme celle d'aujourd'hui qui nous mènent plus près du but ».
Rappelons que le Québec s'est engagé à protéger 12 % de son territoire d'ici la fin de l'année, puis 20 % du territoire du Plan Nord d'ici 2020, et ultimement 50 % de ce territoire d'ici 2035.
 

L'état du caribou demeure préoccupant

Bien que la nouvelle aire protégée réponde à des impératifs de conservation, l'absence de protection pour la forêt intacte au nord de la rivière Broadback est l'omission la plus évidente. Ce territoire, nommé Mishigamish par les Cris de Waswanipi, est un secteur névralgique pour le caribou forestier, une espèce menacée. La protection de ce secteur aurait permis de raccorder l'actuelle réserve de parc national Assinica aux nouveaux territoires protégés – ce qui aurait formé une très grande aire protégée d'un seul tenant, idéal pour le caribou forestier, plutôt que deux massifs séparés par des kilomètres de foresterie industrielle.
Selon M. Nadeau, ancien membre de l'équipe de rétablissement du caribou qui avait analysé ce territoire, l'aire protégée évite clairement la région Mishigamish afin de ne pas importuner l'industrie forestière, et ce même si les volumes en jeu sont d'une importance économique marginale. Pour la SNAP Québec, le réseau d'aires protégées du Nord-du-Québec doit encore être consolidé et le secteur de Mishigamish demeure une priorité.
 

Récupération nécessaire de FSC au Lac Saint-Jean

Rappelons que l'entente d'aujourd'hui est le résultat d'une négociation mise sur pied par Québec pour permettre à Produits forestiers Résolu de récupérer ses certificats FSC suspendus au Lac Saint-Jean. La médiation de l'entente a été assurée par l'ancien premier ministre Lucien Bouchard, qui a bénéficié d'un contrat de 500 000$ pour ce faire.
Selon M. Nadeau, « ce mandat illustre clairement l'importance économique d'une forêt certifiée FSC. La norme est devenue à ce point incontournable que le gouvernement a jugé qu'il valait mieux engager cette dépense plutôt que de laisser les certificats disparaître ».
De conclure M. Nadeau : « La certification FSC n'est pas qu'une responsabilité gouvernementale. Résolu a un rôle important à jouer, et elle doit s'engager dès maintenant à récupérer et maintenir ses certificats, notamment en améliorant ses pratiques pour le caribou ». 

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Source: SNAP

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