Le secteur bioalimentaire : une importance stratégique pour le Québec

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À l'occasion de son passage devant la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles, où il participait à l'étude des crédits 2016-2017 de son ministère, le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, M. Pierre Paradis, a insisté sur la place déterminante qu'occupe le secteur bioalimentaire dans l'économie du Québec.

Le secteur bioalimentaire représente en effet 7 % du PIB du Québec. Plus de la moitié de cet apport provient des activités agricoles, de la pêche et de la transformation alimentaire. En ajoutant les retombées indirectes et induites, les activités du bioalimentaire québécois avoisinent les 10 % du PIB, selon l'Institut du Québec. En étant à l'origine de 487 000 emplois, soit 12 % des emplois au Québec, le secteur constitue un puissant levier de développement pour plusieurs régions, procurant au moins 1 emploi sur 10 dans 13 des 17 régions administratives.

« Le bioalimentaire joue un rôle clé dans l'ensemble des régions. Son importance stratégique se fait sentir partout, que ce soit en matière d'emplois, d'occupation dynamique du territoire, de développement économique ou de santé publique. Le gouvernement a reconnu son apport en inscrivant l'industrie agroalimentaire dans le Plan économique du Québec pour l'année 2016-2017. Des actions pour appuyer cette industrie se sont multipliées au cours des deux dernières années. De nombreux dossiers majeurs ont progressé », a déclaré le ministre.

Parmi ceux-ci, mentionnons :

  • La Stratégie de croissance du secteur biologique, assortie d'une enveloppe de 9 millions de dollars sur 3 ans, qui aidera les entreprises agricoles à répondre à la demande croissante pour des produits frais, diversifiés et de qualité, de même qu'aux préoccupations des consommateurs en matière de santé, de saine alimentation, de protection de l'environnement, de bien-être animal et d'approvisionnement local;
  • La défense de la gestion de l'offre, d'abord dans le cadre de l'Accord économique commercial global entre le Canada et l'Union européenne et dans les négociations du Partenariat transpacifique, mais aussi dans le contexte du front commun avec les producteurs et bon nombre de transformateurs sur la question du lait diafiltré;
  • Les représentations faites auprès des autres paliers de gouvernement pour que la réciprocité des normes s'applique aux échanges internationaux;
  • L'adoption par l'Assemblée nationale de la Loi visant l'amélioration de la situation juridique de l'animal qui vient notamment modifier le Code civil du Québec afin que les animaux soient considérés légalement non plus comme des objets, mais bien comme des êtres vivants doués de sensibilité et capables de ressentir la douleur;
  • La mise en place de la ligne 1 844 ANIMAUX;
  • L'annonce de la constitution d'une réserve de 317 millions de dollars à La Financière agricole du Québec pour sécuriser les revenus des entrepreneurs agricoles, dont 170 millions ont déjà été alloués;
  • Les mesures pour favoriser la relève et le transfert de fermes, à savoir :

    • l'augmentation de l'exonération du gain en capital à un million de dollars ainsi que l'amélioration de la formule vendeur-prêteur de La Financière agricole du Québec, qui consiste en l'instauration d'un crédit d'impôt remboursable de 40 % relatif aux intérêts payés par l'acheteur;
    • l'assouplissement des dispositions fiscales applicables au transfert d'entreprises entre personnes d'une même famille. Soulignons que cet assouplissement est entré en vigueur dès le lendemain du discours sur le budget, soit le 18 mars 2016, alors qu'il était initialement prévu pour le 1er janvier 2017;
    • la bonification apportée au produit achat-location de terres du Fonds d'investissement pour la relève agricole, visant à limiter l'effet éventuel d'une forte augmentation de la valeur des terres;
    • le mandat confié à M. Jean Pronovost pour aller à la rencontre des jeunes de la relève, faire rapport sur les difficultés qu'ils rencontrent pour s'établir en agriculture et proposer des pistes de solution (rapport dévoilé ce matin);
    • la progression importante des demandes d'admission et des inscriptions à l'Institut de technologie agroalimentaire (ITA);
    • l'implantation d'un nouvel environnement technologique de haut niveau qui permet à l'ITA d'assurer son leadership en matière de formation agroalimentaire et de répondre aux besoins toujours grandissants de sa clientèle;
  • L'appui financier de près de 9 millions de dollars accordé à l'industrie des pêches et de l'aquaculture commerciales pour la réalisation de 181 projets qui ont nécessité des investissements totaux d'environ 54 millions de dollars;
  • Des garanties de prêt avoisinant les 62 millions de dollars pour des entreprises de pêche commerciale;
  • L'aide financière fournie à 27 jeunes des régions maritimes pour démarrer leur première entreprise de pêche.

« Ce bilan sommaire témoigne des gestes concrets faits par le gouvernement pour favoriser une industrie bioalimentaire qui contribue considérablement à la prospérité et à la vitalité des régions du Québec. Ces initiatives constituent les premiers jalons d'un chantier beaucoup plus vaste qui consiste à optimiser le potentiel bioalimentaire du Québec », a conclu le ministre.

 

Source : Gouvernement du Québec

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